Le 11 février dernier, les commerçants du marché de Tilène se sont violemment heurtés aux forces de l’ordre mobilisés par le maire de la Médina. Les deux camps n’arrivaient pas à s’entendre sur les contrats qui régissent leur collaboration. Ils ont finalement trouvé un consensus, sous la houlette du sous-préfet Djiby Diallo.
Les commerçants de Tilène et le maire de la Médina ont trouvé un compromis dans le bras de fer qui les oppose depuis des semaines. D’ailleurs, de violents affrontements ont constitué le point d’orgue de cette mésentente, le 11 février dernier. Il a donc fallu la médiation du sous-préfet de Dakar, Djiby Diallo, pour qu’une issue heureuse soit trouvée. Hier, en conférence de presse, les commerçants sont revenus sur ces péripéties et les nouveaux points d’accord.
Selon le délégué du marché de Tilène, Gorgui Diop, le maire Bamba Fall voulait leur faire signer un nouveau contrat de location qu’ils ont refusé de parapher. L’ancien avait été résilié, le 31 décembre. ‘’Nous n’avons pas voulu signer des contrats dont nous ignorons les modalités. Il fallait nous convoquer autour d’une table, afin que nous définissions ensemble ces différents points, au lieu de vouloir faire un forcing’’. Cette rencontre a finalement pu se faire et un terrain d’entente a été trouvé sur les points du contrat qui étaient contestés.
‘’L’article 1, qui constituait l’un des points d’achoppement, disait : la commune de Médina donne en location, à titre précaire et révocable’’. Selon le délégué, dans sa nouvelle formulation, l’article dit : ‘’La commune de Médina donne en location à titre précaire et révocable, en cas d’utilité publique’’. Cet article 1, dit-il, les mettait en insécurité. L’article 3, lui, a tout bonnement été enlevé. Il stipulait : ‘’L’exploitation de la cantine est laissée à l’appréciation du locataire sous réserve de la réglementation en vigueur. Cependant, elle ne peut faire l’objet d’aucune modification dans ses formes de vente et de cessation.’’
Gorgui Diop de dire : ‘’Nous ne pouvions pas accepter cela. Nous avons construit nos cantines et ces articles remettaient tous nos droits en cause. C’est pour cela que nous avions refusé de signer ce contrat’’. Selon le commerçant, il ne s’est jamais agi de recouvrements. ‘’Nous payons les taxes, la publicité et la contribution globale unique (CGU)’’, dit-il. Avec la décrispation, les commerçants ont rouvert leurs cantines. Toutefois, ils regrettent les blessés enregistrés lors des affrontements entre commerçants et forces de sécurité.
‘’Nous allons saisir l’ordre des médecins’’
D’ailleurs, à ce propos, ils ont décidé de saisir l’ordre des médecins. Selon leurs dires, un médecin de l’hôpital Abbas Ndao a refusé de délivrer un certificat médical à leur collègue Pape Seck, blessé lors des affrontements. ‘’Le médecin traitant n’a pas voulu certifier sa blessure, ce qui est anormal’’, souligne Mame Thierno Diop. ‘’Nous allons saisir l’ordre des médecins pour dénoncer cet acte et suivre l’affaire. Car le médecin a prêté serment.’’ Le commerçant a été blessé à l’œil.