Pour mener à bien l’exécution de la commande publique, le Directeur de Cabinet du Premier ministre, Diatourou Ndiaye, pense qu’il faut le triptyque : efficacité, efficience et transparence. Dès lors, une rationalisation s’impose pour permettre aux marchés publics de jouer pleinement leur rôle dans le développement économique et social.
La commande publique, un enjeu financier de taille. Pour le seul espace Uemoa, elle représente 15 à 17% du produit intérieur brut (Pib) des différents États membres, renseigne le Directeur de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) du Sénégal. Vu le poids financier qu’elle représente, il urge, selon Saër Niang, que les différents pays de la zone procèdent à sa ‘’rationalisation’’.
Le Dg de l’Armp s’exprimait en marge de la 3ème Assemblée générale du Réseau africain des Institutions de régulation et de contrôle des Marchés publics qui se tient du 22 au 23 février à Dakar. Cette rationalisation doit même être un combat ‘’qu’il faut engager et gagner’’, appelle M. Niang. Une bataille qui, dit-il, n’est pas gagnée d’avance car les exigences sont de plus en plus fortes. Cette rencontre qui regroupe les différentes institutions africaines de régulation porte sur le thème : les neuf ans de la réforme des marchés publics dans l’espace : enjeux et perspectives’’.
L’heure est à la performance dans l’exécution des commandes publiques, reconnaissent les régulateurs. Dans tous les pays, les lenteurs des procédures sont souvent décriées par les acteurs. Un débat que le président du Réseau africain des Institutions de Régulation et de Contrôle des Marchés publics Saër Niang trouve ‘’légitime’’. Cependant, il rappelle à tout le monde de ne pas oublier que le principal but visé par la réforme est de conduire nos pays vers le développement. Mais aussi ne pas occulter la dimension économique et sociale des marchés publics qui est non négligeable.
Le Directeur de cabinet du Premier ministre qui a présidé la cérémonie d’ouverture est en phase avec les procédures. Toutefois, il souhaite que celles-ci se fassent avec célérité. Pour cela, il résume la commande publique en un triptyque : ‘’efficacité, efficience et transparence’’. Selon Diatourou Ndiaye, les prochaines réformes doivent mettre en avant ces préoccupations afin de mieux ‘’permettre aux autorités contractantes de pouvoir exécuter leurs dépenses avec le maximum de célérité’’. Un avis que partage le Directeur général de l’Armp du Sénégal qui pense qu’un accent tout particulier doit être mis sur les mécanismes de transparence et de bonne gouvernance.
Célérité dans l’exécution des commandes publiques
L’ambition du gouvernement est d’aller très vite dans les projets et programmes. Le directeur de Cabinet de Mahammad Boun Abdallah Dionne a fait sien cet objectif lorsqu’il rappelle aux différents régulateurs venus des pays de la sous-région que la célérité est ‘’une condition nécessaire pour réaliser rapidement des projets et programmes au bénéfice des populations’’. Ainsi il plaide pour ‘’la réduction des délais, l’allégement des formalités et la responsabilisation accrue des autorités contractantes’’. La deuxième préoccupation de l’envoyé du Pm à cette rencontre est qu’il faut que les régulateurs puissent capter les opportunités de financements innovants qu’offre l’environnement économique et social des marchés publics. Diatourou Ndiaye souhaite que ‘’le respect des principes de transparence, d’équité et d’impartialité’’ soit garanti dans l’exécution de la commande publique. ‘’La prise en compte de ces différentes préoccupations nécessite un débat de fond qui questionne certaines approches dont celle du contrôle a priori dans sa philosophie, ses objectifs et ses modalités de mise en œuvre’’, renseigne-t-il.