Le document à partir duquel l’Agence mondiale antidopage (AMA) a fait son dernier rapport sur les cas de dopage dans l’athlétisme mondial ’’a été caché jusqu’au dernier moment" à l’ancien président de l’IAAF Lamine Diack et à ses proches, dans le but de "noircir’’ son bilan à la tête de la Fédération internationale d’athlétisme, soutiennent des conseils de son fils Pape Massata Diack.
Ce document publié en janvier dernier à Munich (Allemagne), sous la direction d’une commission indépendante de l’AMA, dirigé par le Canadien Dick Pound, avait incriminé les dirigeants de l’instance, en premier lieu Lamine Diack.
Selon ses conclusions, l’ex-président de l’IAAF et ses proches "ne pouvaient ignorer l’ampleur du dopage" et du système de corruption mis en place pour couvrir les athlètes incriminés.
Dans un document tramsis à l’APS, des conseils de Diack fils, mis en cause dans cette affaire, affirment que ce rapport de l’AMA "était fait à dessein pour nuire à l’athlétisme mondial et au président Diack".
"Surtout que le 7 novembre 2014, l’AMA avait déjà publié un rapport confidentiel adressé à une autre commission d’éthique de l’IAAF présidée par un avocat anglais", peut-on lire dans ce document.
"En janvier et juin 2015, des visites se sont déroulés au siège de l’IAAF, à Monaco, pour les besoins d’une enquête et des auditions réalisées sur le staff de l’IAAF par les enquêteurs de l’AMA, indique la même source selon laquelle ni Lamine Diack, ni Habib Cissé, son avocat, ni Papa Massata Diack, son fils et agent marketing de l’IAAF, "n’ont fait l’objet d’une audition", sans que l’on sache pourquoi.
De l’avis des rédacteurs du document, "à travers ce prisme faisant suinter autant d’incohérences, de déductions, sans preuve aucune, personne ne peut accepter pareil rapport".
Entendu la semaine dernière par la police sénégalaise, Papa Massata Diack, ancien président de l’IAAF, a été placé par Interpol sur la liste des personnalités les plus recherchées dans cette affaire, à la demande de la France.
L’ancien conseiller en marketing de l’IAAF est le principal mis en cause dans cette affaire de corruption qui secoue actuellement l’athlétisme mondial.
Son père, Lamine Diack, a été lui mis en examen début novembre pour corruption passive et active et blanchiment aggravé par le parquet financier de Paris, dans le cadre de la même affaire.