Entendu pendant sept tours d’horloge jeudi dernier, Pape Massata Diack continue de crier au complot dans l’affaire de corruption présumée qui enfume la Fédération internationale des associations d’athlétisme (IAAF). Le fils de Lamine Diack, l'ex-patron de l'athlétisme mondial, s'est exprimé dans un entretien publié par L'Equipe, ce dimanche, pour nier les accusations de corruption le visant lui et sa famille, mais aussi pour accuser les "Britanniques".
Conseiller en marketing de l'IAAF jusqu'à sa radiation à vie le 07 janvier dernier par la commission d'éthique de l'IAAF, Papa Massata Diack fait désormais l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la France et a été placé par Interpol sur sa liste des personnes les plus recherchées. Dans son entretien aux journalistes de la chaîne de télévision du quotidien sportif français et de L'Equipe 21, Pape Massata Diack raconte que "Tout vient des Britanniques" et de leur volonté de faire élire Sébastian Coe à la tête de l'IAAF.
"Je mettrais cela sur le coup d'une campagne présidentielle où tous les coups étaient permis", ajoute-t-il, en précisant que "le président de la commission d'éthique de l'IAAF est un Anglais tout comme celui de l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui a fait ouvertement campagne pour Coe", souligne Pape Massata Diack.
Selon lui, cette campagne de dénigrement visant son père et lui n'est pas une première venant des "Britanniques": Ils l'ont fait dans le cyclisme avec Brian Cookson (le nouveau président de l'Union cycliste internationale). Leur méthode, c'est d'attaquer tout le monde au bas du ventre et dire qu'eux, à l'inverse, sont clean et professionnels", a déclaré le fils de Lamine Diack aux journalistes de L'Equipe.
Au sujet du rapport de la commission d'enquête de l'AMA, à la source des déboires de son père et de lui-même, Pape Massata Diack parle d'"un rapport à charge", "biaisé dès le départ", dans le cadre d'"une opération montée pour salir le leadership du président Lamine Diack". "J'ai lu les 500 pages du rapport de l'AMA, et je ne vois aucune preuve d'un système mis en place, (...) je ne vois que des allégations et des phrases au conditionnel", insiste-t-il, assurant qu'"aucun cas de dopage n'a été couvert" sous la présidence de son père.