Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale et de l’Alliance des forces de progrès (Afp) est formel. Dans le débat autour de la décision du chef de l’Etat de se confirmer à l’avis du Conseil constitutionnel sur la non réduction du mandat présidentiel en cours, il soutient «sans réserve» le choix fait par le Président Macky Sall.
Dans une déclaration adressée à la presse en date d’hier, vendredi 19 février 2016, Moustapha Niasse annonce ainsi ouvertement qu’il opte pour le camp de ceux-là qui estiment que « le choix fait par le chef de l’Etat est tout à fait républicain, responsable et conforme à sa mission et à son serment de respecter et de faire respecter les bases fondamentales de la République, pour un Sénégal majeur, capable de prendre en charge son destin ».
Et le président de l’Assemblée nationale de rappeler que « Consulté, le 14 février 2016, conformément à l’article 51 de la Constitution, par le chef de l’Etat et après avoir examiné l’ensemble des 15 points qui constituent le corps des réformes proposées, j’ai, en toute responsabilité, le 18 février 2016, indiqué mon accord sur ces propositions, en rappelant au chef de l’Etat que le serment qu’il a prononcé le 3 avril 2012, devant la nation, passait avant toutes autres considérations ». Seulement, relève Moustapha Niasse, « Dans l’esprit de ce serment, tenir compte des avis donnés par les organes juridictionnels, dans leur compétence fondamentale de contrôle et de suivi de toutes décisions concernant l’Etat et la République, le peuple et la nation, quant à leur conformité à la Constitution, est tout à la fois un devoir, une obligation et un impératif. Ce qu’a fait le Président de la République, lorsqu’il a reçu l’avis motivé du Conseil Constitutionnel ».
Bien que se disant partisan ferme d’un retour de la durée du mandat présidentiel à 5 années, le patron de l’Afp note « qu’accepter l’avis du Conseil Constitutionnel, en la circonstance, c’est choisir la raison, la vérité et l’intérêt du Sénégal, ce qui ne saurait signifier opter pour 7 années, pour les mandats futurs de tout chef d’Etat qui serait élu ou réélu, mais bien pour 5 années, sous l’emprise de la Constitution dont la réforme est proposée aux Sénégalais, à l’occasion du Référendum du 20 mars 2016 ».