Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Pour éviter le syndrome Wade : Macky danse le blocage
Publié le lundi 22 fevrier 2016  |  Le Quotidien
Le
© Présidence par DR
Le président de la République Macky Sall renonce à réduire son mandat en cours




Le chef de l’Etat a décidé de préciser dans son projet de révision que le septennat en cours est bien son premier mandat pour dissiper les doutes sur un éventuel troisième mandat. Macky Sall veut ainsi éviter le syndrome Wade.

L’information a de quoi rassurer les sceptiques. Le Quotidien a appris que le chef de l’Etat a décidé d’ajouter au projet de révision qui sera soumis au référendum du 20 mars une disposition transitoire qui bloquera le nombre de ses mandats à deux. En clair, il sera question d’indiquer de façon expresse que le septennat en cours est le premier et le quinquennat son dernier. Cette éventuelle précision avait déjà été évoquée à la réunion du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Apr du jeudi.
Il faut dire que depuis la déclaration du chef de l’Etat, le 16 février dernier, indiquant qu’il ferait 7 ans, comme lui indique le Conseil constitutionnel, certains ont fait remarquer une brèche ouverte à un éventuel troisième mandat. C’est que les Sénégalais ont le mauvais souvenir du cas de Abdoulaye Wade qui avait mis le Sénégal sens dessus dessous. En effet, après avoir été réélu dès le premier tour en 2007, l’ancien Président avait déclaré avoir bloqué le nombre de mandats à deux, considérant, par conséquent, qu’il ne pouvait en faire un autre. Mais au fur et à mesure que la Présidentielle de 2012 approchait, le prédécesseur de Macky Sall cuisinait son «mandat de trop», oubliant son aveu circonstancié et euphorique. C’est ce qui était justement à l’origine de son fameux wax waxeet qui avait causé des vies et des scènes de violence. Il tentera malgré tout d’avoir le visa du Conseil constitutionnel qui validera finalement cette troisième candidature. Il sera battu d’ailleurs, en grande partie, du fait de son entêtement.
La question de cette clause limitative est aussi à l’origine de la crise qui sévit aujourd’hui au Burundi. En effet, Pierre Nku­runziza a été réélu en juin 2015 pour un troisième mandat alors que l’accord de paix d’Arusha en 2000 disposait que le Président élu ne peut faire plus de deux mandats. Mais Nkurunziza s’est appuyé sur la Constitution burundaise qui n’avait pas précisé que son élection par le Parle­ment en 2005 était son premier mandat.
Commentaires