Le commissariat urbain de Tambacounda entend, à travers une opération lancée depuis quinze jours, mettre fin au surnombre de passagers sur les motos afin d’amener les citoyens à se conformer à la réglementation en matière de transport, a indiqué vendredi le nouveau commissaire urbain Yaya Tamba.
La police veut aussi s’attaquer au non-port du casque et autres infractions commises par les engins à deux roues et les véhicules de transport.
’’Ça fait presque 15 jours que nous avons démarré ces opérations. Quand nous aurons fini, en partie avec le problème du surnombre, nous allons attaquer les autres aspects’’, a dit à l’APS M. Tamba.
’’Pour le moment, nous nous en limitons au surnombre’’, a t-il affirmé, soulignant que d’autres contraventions comme le défaut de casque seront ciblées par la suite.
’’C’est indécent de voir quelqu’un transporter trois à quatre personnes sur une moto’’, a-t-il dit, déplorant les ‘’abus’’ constatés dans la circulation.
Il a évoqué un cas dont il a été témoin ‘’personnellement’’, avec une moto Jakarta transportant cinq personnes. Il s’agissait du conducteur, d’une dame portant un bébé sur son dos et de deux autres enfants. ‘’ Nous avons décidé de mettre un terme à cela’’, a-t-il dit.
Au premier jour de l’opération, une soixantaine de motos avaient été immobilisées, mais ce nombre diminue progressivement, a dit Yaya Tamba, estimant que depuis lors, le phénomène a diminué de ‘’presque 80%’’.
Il arrive maintenant à ses hommes de ne mettre la main que sur trois à quatre motos dans la journée, a-t-il dit. ‘’Ce que nous avons recouvré comme amendes forfaitaires dépasse les 600.000 francs’’, a-t-il noté par ailleurs.
La contravention est ‘’modulable’’, car elle dépend du nombre de personnes transportées, a-t-il expliqué, notant qu’elle peut varier entre de 3.000 et 12.000 francs CFA.
’’Nous comptons poursuivre cette démarche qui consiste à obliger les citoyens à se conformer à la règle générale sur le transport des engins à deux roues’’, a-t-il assuré.
’’Graduellement, nous allons voir comment amener les gens à respecter la norme : à savoir que quand on conduit un véhicule deux-roues, on doit porter un casque, on ne doit pas faire de surnombre’’.
’’Les gens pensent pouvoir nous avoir à l’usure, sachez que nous sommes déterminés ; ça fait plus de 15 jours que nous sommes sur cette affaire-là, matin, midi, soir, et ça va continuer ainsi’’, a martelé le commissaire Tamba.
Il s’est félicité des moyens humains et matériels nécessaires mis à la disposition du commissariat dans le cadre de son travail de contrôle.
’’On a les moyens d’apporter notre contribution pour juguler ce phénomène’’, a-t-il dit, avant d’ajouter que le commissariat est en train de déployer le renfort de personnel reçu, pour ‘’faire le travail normal de police’’.
’’C’est pourquoi nous sommes de plus en plus présents dans tous les axes, jour et nuit’’, a indiqué le responsable, non sans encore promettre : ’’Les gens ne nous auront pas à l’usure. Nous allons perpétuer ce contrôle-là, en attendant de régler d’autres problèmes’’.
Nonobstant l’adage selon lequel ‘’nul n’est censé ignorer la loi’’, la police envisage, après cette action visant à attirer l’attention des usagers de la route, de communiquer sur la question, a-t-il annoncé.
’’Nous avons prévu de faire une communication pour que les gens comprennent que désormais, c’est fini’’, a dit Yaya Tamba, assurant qu’un communiqué sera diffusé ‘’dans les semaines à venir’’.
Il s’agira dans ce message, a-t-il précisé, de ‘’justifier’’ l’opération policière et ‘’expliquer pourquoi nous tenons à ce que les gens respectent les mesures générales de sécurité dans le transport des ‘Jakarta’ ‘’.
’’Il faut que les gens sachent ce ne sont pas des mesures ex-nihilo, c’est ce qui est normal, ce qui doit être’’, a poursuivi M. Tamba, relevé que ‘’ce n’est pas une manière de taper sur les gens. Nous leur disons uniquement de se conformer à ce qui est normal, au code de la route ; ce n’est pas diable’’.
Il a précisé que l’opération ne concerne pas seulement les motos Jakarta. ‘’Même les voiture sont concernées pour les surcharges ; c’est pourquoi vous en voyez de moins en moins dans la rue’’, a-t-il dit.