Le Secrétaire exécutif du Réseau des adolescents et jeunes en Population et développement de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AfriYAN en anglais), Arouna Traoré a relevé, vendredi à Dakar, l’urgence de bien investir dans les jeunes qui représentent un atout incontournable pour le développement durable, la paix et la prospérité de l’Afrique.
Intervenant lors d’une session de dialogue initiée entre le Directeur régional du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et les jeunes filles membres de cette organisation, Arouna Traoré a souligné que la contribution de la jeunesse est "unique" pour le développement du continent.
’’La jeunesse ne veut plus être simplement réduite à des chiffres, des statistiques, des cibles mais être un partenaire et un acteur actif au développement du continent", a-t-il soutenu.
Un investissement sur cette jeunesse pour régler les problèmes d’accès à l’information et aux soins en santé de la reproduction santé constitue un préalable pour leur pleine participation aux questions de développement, a-t-il soutenu.
’’La prise en compte des besoins des jeunes est une urgence et une priorité, notamment un accès accru aux services de la santé de la reproduction y compris la planification familiale, une éducation de qualité et des formations qualifiantes adaptées", a précisé le Secrétaire exécutif de "AfriYAN".
Devant le Directeur régional de l’UNFPA, un représentant de l’Agence onusienne pour la Culture, la science et l’Education (UNESCO) et une centaine de jeunes filles membres de "AfriYAN Girls", il a listé les "nombreux problèmes" auxquels font face les jeunes dans le continent.
Arouna Traoré a cité le manque de couverture sanitaire chez les adolescents et les jeunes, la question du maintien des jeunes filles dans tous les cycles d’enseignement, le chômage, le manque de financement pour un entrepreneuriat solidaire et la lancinante question du terrorisme qui engage aujourd’hui une frange de la jeunesse africaine.
Initiatrice de cette première session de dialogue ouverte à toute la jeunesse africaine à travers les réseaux sociaux, l’organisation a voulu partager avec le Fonds des Nations Unies les préoccupations des jeunes et des adolescentes.
L’idée est de bénéficier de l’accompagnement de l’UNFPA pour "booster la mobilisation des jeunes autour des questions émergentes comme la lutte comme mariages et grossesses précoces, les mutilations génitales féminines, l’emploi des jeunes et l’éducation des jeunes filles".