«Le Pds considère n’être en rien concerné par le rendez-vous du 20 mars». Voilà la position de Me Amadou Sall et cie qui étaient en réunion de comité directeur hier, jeudi 18 février, concernant le référendum devant valider ou rejeter le projet de révision constitutionnelle. Qui plus est, les libéraux ont fermement averti le régime en place contre tout prolongement du mandat des députés.
A la suite des autres formations politiques, le Parti démocratique sénégalais (Pds) s’est prononcé hier, jeudi 18 février, sur la décision du chef de l’Etat de s’en tenir à l’avis du Conseil constitutionnel et de laisser de côté son engagement de réduire la durée de son mandat.
En effet, s’exprimant à la sortie du comité directeur du parti qui a enregistré une forte présence des libéraux, Me Amadou Sall qui faisait office de porte-parole du jour a déclaré, au sujet du référendum annoncé pour le 20 mars prochain, que le Pds considère n’être en rien concerné par ce rendez-vous. Qui plus est, il a tenu à faire savoir que son parti invitait les partis politiques, les syndicats, les associations de la société civile, les hommes et femmes de tous horizons, les intellectuels et tous les démocrates « à se retrouver pour, ensemble, apporter la réponse du peuple à l’aventurisme d’un régime qui ne sait où nous conduire et qui a échoué ».
Pour le Pds, le chef de l’état, en se faisant le porte-parole du Conseil constitutionnel, en annonçant et publiant son avis, «a tenté à dessein de faire passer un simple avis qui doit être recueilli pour une décision que personne n’a sollicitée et que le conseil n’avait le pouvoir de prendre». Mieux, les libéraux ont estimé que le refus de soumettre au peuple, seul détenteur de la souveraineté, la question relative à la réduction de la durée du mandat du président de la République et son application au mandat en cours enlève toute pertinence au référendum annoncé qui coûtera très cher pour ce qui apparaît comme une tentative d’obtenir un plébiscite à moindre frais».
Par ailleurs, le Pds a tenu fermement à avertir le pouvoir contre tout prolongement du mandat des députés. En effet, Me Amadou Sall a déclaré que « le Pds met d’ores et déjà en garde le chef de l’Etat et son gouvernement contre toute velléité de prolonger le mandat des députés sous quelque prétexte que ce soit». Mieux, le porte-parole du jour prévient que Pds considèrera, le cas échéant, qu’ « il s’agira d’un accaparement du pouvoir que le peuple sera en droit de combattre pour rétablir le fonctionnement régulier et normal de nos institutions».