Le Premier ministre Mahammed Dionne a salué jeudi "la posture républicaine" du président Macky Sall consistant à se soumettre à la décision du Conseil constitutionnel, qui lui a demandé d’exercer à terme le mandat de sept ans pour lequel il a été élu.
"Je voudrais saluer la posture du président de la République Macky Sall, sa posture républicaine. Certains parlent de renoncement, il n’y a pas eu de renoncement. Le président de la République a la conviction forte que c’est à travers le quinquennat, c’est-à-dire des mandats de cinq ans, que le Sénégal doit être gouverné", a dit M. Dionne.
Le président Macky Sall a fait part mardi de sa décision d’exercer un septennat, au lieu du quinquennat promis en 2012, une mesure qu’il dit prendre conformément à un avis du Conseil constitutionnel.
Interpellé en marge du lancement du Projet de formation professionnelle pour l’emploi et la compétitivité (FPEC), le Premier ministre s’est réjoui aussi "la constance" du président Sall concernant la durée des mandats présidentiels.
Macky Sall a convoqué le collège électoral à un référendum prévu le 20 mars prochain.
Les réformes constitutionnelles à soumettre au vote du peuple en mars porteront sur "la forme républicaine de l’Etat", "le mode d’élection du président de la République", le quinquennat pour les mandats postérieurs à 2019, "le nombre de mandats présidentiels consécutifs limité à deux", etc.
"Le président de la République, Macky Sall, ne peut pas violer la Constitution du Sénégal. Il ne peut que prendre acte de la décision du Conseil constitutionnel. La Constitution lui fait l’obligation de recueillir l’avis du président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel", a fait valoir Mahammed Dionne.
A la suite du chef du chef de l’Etat, il a invité les électeurs à voter "oui" au référendum. "Il est important de voter oui parce qu’en votant non, on est pour le statu quo, c’est-à-dire des septennats", a ajouté M. Dionne.
Les contestataires de la décision de Macky Sall d’exercer un mandat de sept ans conformément à la Constitution et à l’avis qu’il a reçu récemment du Conseil constitutionnel n’ont qu’à proposer "une alternative politique" au Plan Sénégal émergent (PSE), le programme économique du chef de l’Etat.