Un programme de transfert de connaissances et d’utilisation de données probantes en faveur de la Santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) pour les pays de la région ouest africaine sera validé au terme d’un atelier ouvert jeudi à Dakar à l’initiative de l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS).
Il s’agit à travers ce programme d’améliorer la demande pour la production et l’utilisation des résultats de la recherche dans le processus de prise de décision en santé maternelle et infantile au sein de l’espace CEDEAO, a expliqué Pr Pierre Ogonlo-Zogo, au cours de la présentation de l’analyse faite sur le transfert de connaissances.
L’Organisation ouest africaine a été sélectionnée en 2014 pour jouer le rôle d’organisme de politique et de recherche en santé dans le cadre de l’initiative canadienne Innovation pour la santé des mères et des enfants d’Afrique.
L’idée est d’arriver à ’’renforcer les capacités individuelles et institutionnelles dans la recherche et dans l’utilisation des données probantes pur l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et plans stratégiques en matière de santé de la mère et de l’enfant dans la région ouest africaine’’.
Pour réussir cette mission, l’OOAS a décidé au cours de la première année de faire une analyse des forces et faiblesses actuelles du transfert des connaissances et de l’utilisation des données avec des consultants nationaux et régionaux, a expliqué Pr Zogo.
Au terme de cette analyse, il fallait tenir un atelier régional pour valider ces résultats. Cela doit permettre d’identifier les interventions à mettre en œuvre pour que l’OOAS puisse faciliter ces transferts de connaissances et d’échanges de données probantes en faveur de la SMNI.
Ainsi l’idée à travers cette rencontre de Dakar est de partager les connaissances engrangées sur cette question pour les appliquer dans les pays membres de l’OOAS afin qu’il n’y ait plus de décès liés à un retard de prise en charge pour la mère et l’enfant.
’’Nos pays ont une tradition de planification basée sur une analyse de la situation mais aussi sur la capitalisation des résultats de la recherche’’, a dit le Directeur de la Santé Papa Ahmadou Diack.
’’Aujourd’hui, avec cet atelier, il est question de faire l’état des lieux, l’analyse situationnelle pour voir comment améliorer ce qui est en train fait dans le domaine de la recherche et du partage des résultats’’, a t –il ajouté.
Le projet d’une durée de 5 ans (2014-2020) devra également favoriser la collaboration entre chercheurs et décideurs sur les questions de santé de la mère et de l’enfant dans l’espace CEDEAO.