Le chef de l’Etat a engagé mercredi le gouvernement à ‘’prendre toutes les dispositions nécessaires pour organiser, dans les meilleures conditions, le référendum convoqué le dimanche 20 mars 2016’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres reçu à l’APS.
Le président Macky Sall a annoncé mardi la tenue, le 20 mars prochain, d’un référendum sur la Constitution ne concernant pas la durée de son mandat en cours, qu’il compte exercer jusqu’en 2019, soit un septennat, au lieu du quinquennat promis en 2012.
"Je convoquerai le référendum le dimanche 20 mars 2016", a déclaré M. Sall dans une adresse télévisée à la nation.
Il dit avoir "pris bonne note" d’un avis du Conseil constitutionnel favorable à la poursuite de son mandat jusqu’en 2019.
Les membres de cette institution judiciaire considèrent que la volonté de Macky Sall de s’appliquer un quinquennat alors qu’il est constitutionnellement élu pour sept ans est contraire "à l’esprit de la Constitution" et à "la pratique constitutionnelle" au Sénégal.
Sur cette base, le chef de l’Etat s’engage à ne proposer, dans le texte à examiner le 20 mars par le peuple, que "des dispositions non susceptibles de révision" portant sur "la forme républicaine de l’Etat, disposition déjà consacrée par la constitution, le mode d’élection du président de la République, le quinquennat (pour les mandats postérieurs à 2019, Ndla), ainsi que le nombre de mandats présidentiels consécutifs limité à deux".
"Je souhaite que nous nous mobilisions tous ensemble pour voter oui au projet de révision constitutionnelle", a lancé Macky Sall, espérant que le référendum du 20 mars permettra au Sénégal d’avoir "un Etat de droit renforcé", "un nouveau souffle démocratique", "des institutions fortes,crédibles et stables".
"Si j’ai préféré cette voie, en lieu et place de la voie parlementaire (l’Assemblée nationale, Ndla), c’est parce que le référendum reste le meilleur gage d’une appropriation populaire de la réforme", a fait valoir le chef de l’Etat.
Lors de la campagne électorale de 2012, Macky Sall avait promis d’exercer un mandat de cinq ans. Elu pour un mandat de sept ans, sur la base de la Constitution, il a demandé l’avis du Conseil constitutionnel sur va volonté de ne faire que cinq ans.