Des populations des villages de la commune de Sabodala ont investi la rue, ce mardi, et bloqué l’accès à l’usine des véhicules en provenance de la seconde mine de Gora. Il y a eu des dégâts matériels non négligeables obligeant les responsables de la compagnie à arrêter les opérations, histoire de sécuriser leur personnel. Quelques jeunes ont été interpellés.
C’est une histoire d’exploitation traditionnelle de l’or qui a fait déborder le vase, ce mardi, à sabodala. Les populations de quelques villages de la commune ont en effet très tôt investi la rue et érigé des barricades à la hauteur du village de Faloumbou, empêchant du coup les véhicules de Sabodala Gold Operations d’accéder à l’unité industrielle de traitement du minerai en provenance de la seconde mine de Gora. Un bulldozer et un poste de garde ont été endommagés, un bus transportant du personnel de l’entreprise et un véhicule de la gendarmerie violemment pris à partie. Cette situation a obligé les responsables de l’entreprise à arrêter les opérations, histoire de sécuriser le personnel.
Le préfet de Saraya et le commandant de la compagnie de gendarmerie de Kédougou étaient sur les lieux pour amener les populations à la raison.
En effet, celles ci reprochent à l’entreprise minière de leur ôter le pain à la bouche en fermant le site d’exploitation artisanale qu’elles avaient à Bangouraya. Interrogé, le porte parole des populations, Moussa Cissokho, reconnaitra que ce site ne fait pas partie des couloirs officiels autorisés par l’Etat mais que le besoin de survivre a prévalu, suite à la perte d’une bonne partie de leurs moyens traditionnels de subsistance.
Quelques manifestants ont été interpellés et gardés au poste de gendarmerie de Sabodala pour être entendus. Il y a lieu de dire que le site de Bangouraya n’est pas un couloir officiel d’orpaillage et ne saurait l’être car des spécialistes soutiendront que la loi interdit pareille activité dans une concession minière. Il faut aussi rappeler qu’à Sabodala, les problèmes commencent à s’accumuler avec l’épineuse histoire de la poursuite des opérations à Niakafiri contre laquelle les populations ont opposé un refus catégorique et à laquelle s’est ajouté le problème d’exploitation de la mine de Golouma qui nécessite la fermeture du tronçon Sabodala-Bambaraya et qui ne rencontre guère l’assentiment des populations, même si c’est pour leur propre sécurité.