Conformément à l’article 51 de la Constitution, le chef de l’Etat a saisi pour avis le président de l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel. Lors de son adresse à la Nation, Macky Sall n’a pas donné, par contre, l’avis de Moustapha Niasse sur les réformes constitutionnelles. Alors qu’il a motivé sa décision de poursuivre son septennat en soutenant que «les décisions du Conseil constitutionnel s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles».
Pourtant, il l’a transmis par lettre en date du 18 janvier 2016. Qu’est-ce qu’il a dit ? A-t-il voté pour un quinquennat applicable au mandat en cours ? Qu’en pense le chef de l’Etat ? Lors de son discours, il a passé sous silence l’avis de la deuxième personnalité de l’Etat. Paradoxalement, aucun Sénégalais ne s’est intéressé à la position de Niasse qui a été donnée au chef de l’Etat depuis plus d’un mois. En analysant ce silence ou ce manque d’intérêt suscité par l’avis de Niasse, on se rend compte que la décision du Conseil constitutionnel revêt plus d’importance aux yeux de l’opinion et même de Macky Sall.
Pour le parallélisme des formes, il aurait pu divulguer, comme il l’a fait hier, la position de Moustapha Niasse sur ces questions majeures. Il faudra repasser...