La présidente du Haut conseil sur le dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, a estimé dimanche dernier que les secousses annoncées dans le secteur éducatif ne doivent pas soulever une panique. En présidant la clôture d’un atelier de la fédération syndicale mondiale au CNFA de Rufisque, elle a estimé que les syndicats sont dans leur rôle d’alerte.
La crise que traverse le front social n’inquiète pas outre mesure la présidente du Haut conseil pour le dialogue social, Innocence Ntp Ndiaye. Revenant sur le cas précis du secteur de l’éducation, la présidente du Haut conseil du dialogue social, reconnaît que depuis le déjeuner avec le Président de la République, les syndicats sont allés dans les classes, il n’y a pas eu de «uubi tay grève taye» mais plutôt le contraire.
C’est pourquoi, elle estime qu’à mi-chemin, il est nécessaire «de s’asseoir à nouveau pour voir le niveau d’exécution du protocole». Elle ajoute que les centrales syndicales sont dans leur rôle d’alerte à chaque fois qu’elles pensent que les intérêts de leurs membres sont peut-être violés ou les accords ne sont pas respectés.
Elle précise que le comité de suivi s’est tenu le 19 janvier, mais n’a pas fini d’exploiter tous les points de revendication. Dans ce cadre, une autre réunion était prévue. D’ores et déjà, elle rassure toutes les parties prenantes, avec lesquelles elle a déjà eu une entrevue, précisément les cadres et ceux qui ont déjà déposé un préavis : «on s’achemine vers l’organisation d’une rencontre avec les syndicats à l’initiative du Haut conseil en collaboration avec tous les ministères concernés. Et Cela après les concertations pour les réglages. Mais, il n’y a pas péril en la demeure».
Mme Ndiaye pense qu’avec la volonté de tous, il est possible d’arriver à une année scolaire apaisée jusqu’à la fin. D’ailleurs, elle estime que le Pacte de stabilité sociale est toujours d’actualité avec un plan d’action validé par le président et mis en œuvre par le Haut conseil.
Le problème dans sa mise en œuvre c’est qu’il a été signé par des responsables de centrales, mais pas les secrétaires généraux des syndicats sectoriels. Pour contourner cette difficulté, Innocence Ntap Ndiaye annonce un pacte pour la stabilité du secteur de l’éducation.
Pour sa part, Cheikh Alassane Sène, tout nouveau coordonnateur de la fédération syndicale a estimé que «la stabilité du front social est lié au respect des accords». A ce propos Cheikh Alassane Sène a interpelé la présidente du Haut conseil pour le dialogue social à faire tout pour que des solutions urgentes soient apportées à la demande des syndicats.
«Si le Président vous a confié ce haut conseil, c’est parce qu’il compte sur vous pour avoir des résultats. C’est pourquoi je vous demande de tout faire pour trouver des solutions urgentes à tous ces fronts naissants avec des décisions fermes et courageuses, surtout que ce ne sont pas de nouvelles revendications, mais toutes portent sur le respect des accords déjà signés», a dit M. Sène.
Revenant sur les thématiques retenues par la Fsm, la responsable du dialogue social a estimé qu’elles sont d’une extrême importance mais aussi d’actualité. Car, la situation des retraités est aujourd’hui au cœur de l’action gouvernementale, et elle en veut pour preuve la tenue prochaine de la 2ème conférence sociale autour du thème :«les pensions de retraite et la situation des retraités», ce qui à ces yeux montre qu’il existe une certaine congruence entre l’atelier et les préoccupations du gouvernement.
Face au bouillonnement en gestation sur le front social, la responsable du dialogue social, met en avant «la sérénité pour réfléchir et trouver des voies et moyens pour sortir de cette situation ».