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Suspension de la grève dans les mairies et communes: Les travailleurs mettent l’État en demeure
Publié le lundi 15 fevrier 2016  |  Sud Quotidien
L’Intersyndicale
© aDakar.com par DF
L’Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales suspend sa grève pour une semaine
Dakar, le 23 Janvier 2015 - L`Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales a décidé vendredi de suspendre sa grève, tout en n’excluant pas de la reprendre le 2 février prochain si ses revendications ne trouvaient aucune satisfaction avant cette date, a indiqué vendredi son porte-parole Amadou Khouma.




L'Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales a suspendu hier, vendredi 12 févier, son mot d’ordre de grève, entamé depuis le 25 janvier dernier. Lors d’une assemblée générale dans les locaux de la ville de Dakar, les responsables de cette organisation disent prendre cette décision pour donner la chance aux négociations initiées avec le Gouvernement.

Ouf de soulagement pour les usagers des services municipaux ! L'Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales a en effet décidé hier, vendredi 12 févier, de suspendre pour quelques jours son mot d’ordre de grève, entamé depuis le 25 janvier dernier. La décision a été prise au terme d’une assemblée générale dans les locaux de la ville de Dakar.

Seulement, c’est dans la douleur que Sidya Ndiaye et ses camarades sont parvenus à cette décision qui est loin de faire l’unanimité chez les centaines des travailleurs présents lors de cette rencontre. Pour cause, deux tendances s’étaient dégagées entre les partisans et les opposants de la suspension du mot d’ordre. En effet, si les premiers disaient qu’il fallait faire confiance au gouvernement et appelaient ainsi à la suspension de la grève pour faciliter les négociations, cela n’était pas le cas pour certains de leurs camardes.

Doutant de la bonne foi de l’État dans la prise en charge de leurs revendications, ces derniers ont justifié leur position par la dernière sortie du ministre de la Gouvernance locale qui a déjà dit que leur plateforme n’est pas valable. Pour eux, il fallait poursuivre la lutte afin de mettre davantage de la pression sur le gouvernement pour l’amener à agir vite.

Au regard de ces positions tranchées, il aura donc fallu attendre pendant quatre tours d’horloge et d’intenses échanges libres et démocratiques entre travailleurs pour voir les choses évoluer vers le mot d’ordre de suspension de la grève.

Prenant la parole, Sidya Ndiaye a précisé toutefois que «nous restons vigilants», avant de se féliciter de cette décision qui se justifie selon lui, par l’esprit d’ouverture du Gouvernement qui, lors de la dernière rencontre avec les travailleurs, a pris un certain nombre d’engagements. Et Sidya Ndiaye de citer, entre autres, la mise à jour dans les deux prochaines semaines du protocole d’accord signé, l’année dernière, voire la création par arrêté d’une commission de veille dont l’arbitre proposé par l’intersyndicale est la présidente du Haut conseil du dialogue social.

À cela s’ajoute également, selon toujours Sidya Ndiaye, la prise par l’État d’un arrêté créant la commission d’évaluation et de suivi chargée de se pencher sur le cas de tous les agents concernés par les manquements de l’acte III de la Décentralisation. Mais aussi la prise en compte des propositions de l’intersyndicale dans le document d’évaluation de l’acte III qui sera abordé, lors du prochain conseil interministériel, sous la présidence du Premier ministre.

SIDYA NDIAYE, SUR LA SUSPENSION DU MOT D’ORDRE DE GREVE : « Si rien n’est fait, nous allons retourner à la case de départ »

Par ailleurs, le leader de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts) a tenu à préciser que tous les points de revendication sont maintenus. Selon lui, cette suspension du mot d’ordre vise tout simplement à créer les conditions d’un bon climat de dialogue. «Le retour au bercail de tous les agents redéployés doit impliquer une commission quadripartie comprenant l’État, le Haut conseil pour le dialogue social, les Élus locaux et l’intersyndicale. Nous donnons un «deadline» jusqu’au 31 mars. Au-delà de ce délai, nous convoquerons une Assemblée générale d’évaluation. Et, si rien n’a évolué, nous allons reprendre notre lutte. Nous n’avons fait que suspendre notre mot d’ordre, nous ne l’avons pas levé. Je veux que la nuance soit notée. Nous avons suspendu la grève pour négocier. Et, si rien n’est fait, évidemment, nous allons retourner à la case de départ», a averti Sidya Ndiaye.

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