De Lumumba aux Kabila, ne faudrait-il pas dorénavant, parler de malédiction congolaise ? Un beau pays, une histoire passionnante, des fois, palpitante ; un beau fleuve, des lacs presque à la limite surréaliste, le Congo Rdc n’est pas un pays ordinaire. Fort de tous ses attraits géographiques et géologiques, la malédiction peut-elle frapper un aussi beau pays ? On peut le penser quand on chasse de bonnes nouvelles dans l’un des endroits les plus beaux du continent africain. Le Congo, terre d’hommes et de femmes aussi solides que travailleurs, peut-il continuer à vivre sous la coupe d’hommes politiques qui depuis la mort de Patrice Lumumba (1) ont fait le choix de maintenir le peuple dans l’ignorance et l’absence de liberté ? En ce début d’année 2016, les questions sont nombreuses. Quatre présidents de la République depuis l’indépendance (Joseph Kasavubu, Joseph Mobutu, Laurent Désiré Kabila, Joseph Kabila), pour le troisième pays le plus vaste du continent par la superficie, de nombreuses zones de non droits à reconquérir, l’Etat congolais est encore en construction, hanté sans doute encore par la mort atroce de l’ancien Premier Ministre, Patrice Emery Lumumba. Au feeling, voilà un bout de cette triste histoire racontée aux plus jeunes dans le souci d’une réécriture de cette histoire africaine longtemps prônée et défendue par les Professeurs Joseph Ki-Zerbo et Cheikh Anta Diop.
De l’eau à gogo. De la bonne terre et du minerai un peu partout. De l’énergie pour vivre des siècles d’un développement soutenu et durable. De belles possibilités d’autosuffisance alimentaire qui nourrirait le pays et le centre du continent des années durant, en épargnant tous les singes pourchassés, traqués et tués chaque dans les forêts du Kivu, du Kassaï, dans le pool jusqu’au Cabinda sur les bords de l’Angola. Le Congo n’est décidément pas un pays comme les autres. Mais, le Congo voit ses démons revenir dès qu’on parle d’élections présidentielles. Ici, elles ont lieu l’année prochaine.
L’histoire des drames autour des élections ne date pas d’aujourd’hui si on veut se donner le temps de la raconter aux nouvelles générations. Le 30 juin 1960 le Congo arrache son indépendance à la Belgique dans des conditions mouvementées. Les deux pays se séparent dans une atmosphère assez bizarre. La colonisation du Congo se réfère à la période comprise entre la prise de possession par le roi Léopold II de Belgique en 1885 et l'indépendance en 1960. Propriété du roi Léopold II : l’État indépendant du Congo (1885-1908). Le roi Léopold II prend possession du territoire en son nom propre sous le nom d’État Indépendant du Congo. Des expéditions d'exploration sont lancées, et les voies de communication développées. La maîtrise du territoire s'achève en 1894 pour l'essentiel avec la fin de la guerre contre les Arabo-Swahilis. L'exploitation intensive du territoire commence alors, où se côtoient tant les missionnaires que les aventuriers à la recherche de fortune facile par tous les moyens.
La population locale doit notamment récolter par le travail forcé pour le compte du Domaine royal ou de compagnies privées du caoutchouc. Le marché de ce matériau est alors en pleine expansion en raison de la demande mondiale en pneus. À la fin du XIXe siècle, on commence à découvrir les richesses minières du Congo : le cuivre, l'or, le diamant... Après avoir servi à rembourser les emprunts, la vente du caoutchouc et des produits miniers, facilitée par la toute nouvelle ligne de chemin de fer Matadi-Léopoldville, fait la fortune de Léopold II, qui fait construire de nombreux bâtiments à Bruxelles et Ostende.
Le contrôle de la population se structure, ayant notamment recours au fichage ethnique et à des méthodes d'apartheid. Les Blancs ne vivent pas dans les mêmes quartiers que les Noirs. Ces derniers ne peuvent pas entrer dans la police ou dans l'enseignement. Une émancipation de la population, notamment par l'accès à des études supérieures, n'est envisagée qu'à l'aube de l'indépendance en 1960. À cette date, il n'y a aucun médecin ou juriste congolais. Toutefois, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale émerge la classe des évolués, des Congolais instruits, salariés, citadins, dont le mode de vie ressemble à celui d'un Européen. C'est parmi eux que se trouveront les leaders de la lutte pour l'indépendance : Patrice Lumumba, Joseph Kasavubu (2), Moïse Tshombé (3)...
Au cours de la période 1885-1908, la population eut à souffrir de cette exploitation forcée, de façon directe ou indirecte. De très nombreuses exactions (meurtres, mutilations, tortures…) furent commises, et la population décrut. Il y eut cependant des protestations contre ces traitements qui allaient à l'encontre des principes fondateurs de l'État, notamment de la part de l’écrivain Mark Twain, du diplomate britannique Roger Casement, dont le rapport de 1904 condamnait les pratiques en vigueur au Congo et surtout du journaliste anglais du West Africain mail Edmond Morel. Suite à toutes ces dénonciations, Léopold II est contraint de laisser sa colonie à l’État belge. Mais l’histoire, la vraie ne fait que commencer et avec elle, le calvaire d’un peuple qui dure encore : révoltes populaires, assassinats, tueries, mutilations…
DES LARMES ET DU SANG LE CONGO EST-IL ENCORE UNE TERRE D’INDEPENDANCE ?
Au final, l’indépendance et les belles chansons qui suivent comme (« Indépendance cha cha » de l’African Jazz et du Grand Kalle, tout comme « Table ronde », du même groupe) qui ont marqué leur époque avec la joie n’ont pas suffi à calmer la violence qui règne dans ce pays. Mais, à quoi tout cela aura servi en 2016, 56 ans après, sinon à la décomposition totale d’un pays immense où tout au départ semblait écrit pour le bonheur et pour la vie.
Lumumba qui a posé les jalons de cette indépendance parti, torturé et assassiné, qui a pris le relais, Mobutu Joseph Désiré, un autre traitre fabriqué par les colons qui ne voulaient pas lâcher le morceau. Il voulait entrer dans cette histoire, Il y sera avec des complicités douteuses jusqu’à son départ contraint et forcé par les troupes du père Kabila, Laurent de son prénom, en mai 1997. Mais, cela n’a pas tué le mythe. Le programme de Patrice Lumumba faisait figure d'épouvantail. La popularité de ce dernier ainsi que sa volonté explicite de réexaminer toutes les lois de l'époque coloniale, d'africaniser les cadres et de réclamer le transfert des avoirs congolais dans l'ex-métropole le désignaient comme l'homme à abattre. Mobutu fera l’affaire un moment avant que les conférences nationales ne le renvoient au sort réservé aux dictateurs et valets des blancs dont certains n’ont qu’une seule idée de l’Afrique : celle de la piller et de laisser exsangue. Que vaut la vie d’un noir pour ces gens qui ont vu torturer Lumumba avec le regard que les images insupportables de sa conduite à la mort, fait d’ailleurs ressembler au supplice des Juifs ? Un de ses compatriotes Charles Djungu Simba en 1997 à la suite de lecture du livre de Jean Omasombo Tshonda sur l’assassinat de Lumumba et disant, face à cette montagne d’émotion qu’on a, quand on perd un proche, un fils ou un de ses parents, « Puisqu’il y a un avenir, je m’efforce de ne point désespérer de celui de mon pays, actuellement un simple lieu, sans plus. » Alors que pourrait apporter de plus, la présidentielle à venir pour cette fin d’années 2016 qu’on programme, déprogramme et reprogramme à souhait ? Pour comprendre toutes ces formes d’instabilité qui minent la vie des populations et des vastes terroirs à l’intérieur desquels se sont retrouvés de nombreuses zones de non droits n’appartenant à personne sinon à des groupes d’exactions et des pilleurs, il semblait bien utile de relire cette histoire du Congo pour les enfants, les plus jeunes et quelques adultes nostalgique.
Une histoire que toutes les universités d’Afrique au nom de l’authenticité, du retour à la vraie réécriture d’une histoire africaine, chère au professeur Joseph Ki Zerbo, Cheikh Anta Diop, devraient enseigner… Dans ce pays gigantesque ouvert sur les plus grands lacs du continent (Victoria, Kivu, aussi se trouvent, le fleuve le plus impressionnant du continent : le Congo. Mais, au lieu d’être le nœud de construction de ce vaste ensemble, le fleuve marque encore des limites de territoires entre groupes, communautés et populations. Pour corriger plus de 50 ans d’anomalies, de laideurs et de mépris, le retour au souvenir de ce grand homme du 20 ème siècle, qu’est Lumumba, devrait être bien amorcé dans ce pays. Des places lui ont donné leur nom. Le grand stade Matadi aussi, tout comme une ville en construction qui sera appelée « Lumumba ville ». Mais, cela suffira-t-il à calmer le remord des descendants des tueurs et leur famille ? Tous les enfants, les jeunes de l’époque qui ont vu le regard de cet homme arrêté par des soi-disant soldats de sa garde, jeté dans un camion, maltraité, se demandant dans quel monde ils étaient.
Congolais, Sénégalais, Marocains, Français ou Belges, l’image de Lumumba hante encore nul doute le sommeil des uns et des autres…
FOCUS SUR… PATRICE LUMUMBA : Le premier martyr connu
Dans cette ambiance, Patrice Emery Lumumba, fondateur du Mouvement National Congolais (Mnc) joue un rôle capital dans cette émancipation ; mais cela ne dure pas. Chargée d'espoir, la période où est amorcée l’ère des indépendances bascule le pays dans le chaos : le Katanga puis le Kassaï font sécession ; craignant pour leur vie, les Belges s'enfuient ; la Belgique puis les Nations Unies envoient des troupes ; les gouvernements congolais se succèdent après l'assassinat de Lumumba (en janvier 1961). L’indépendance ajoute au mythe de ce pays pourtant fantastique. La mort de ce héros dont les mobiles ne sont pas élucidés jusqu’ici, reste une des grosses énigmes de la décolonisation en Afrique.
Les raisons peuvent être nombreuses : l'anticommunisme, bien sûr, mais surtout les richesses de l'État du cuivre: le Katanga! Son sous-sol était géré par l'Union minière du Haut-Katanga (Umhk), fondée en 1906 par le Comité spécial du Katanga (où Léopold II avait de gros Intérêts), la Tanganyika Concessions et la Société Générale de Belgique, dont elle deviendra le joyau. Dans les années 50, l'Umhk réalisait des bénéfices nets s'élevant entre 2.5 et 4.5 milliards de francs belges par an, grâce à l'exploitation du cobalt, du cuivre, de l'étain, de l'uranium et du zinc. Inutile de préciser qu'après l'indépendance du Congo, le contrôle de cet eldorado et la sauvegarde des intérêts économiques qu'il représentait seront l'objectif prioritaire de la Belgique.
L'enquête du sociologue et chercheur belge du nom de Ludo De Witte (4) datée de 2001-2002, passionnante par son actualité, tient en une double thèse : l'assassinat de Patrice Lumumba a été monté politiquement depuis Bruxelles, tandis que son exécution à Élisabethville, était entièrement contrôlée par les Belges. Selon lui, si la Cia avait bel et bien tenté de l'éliminer à plusieurs reprises parce qu'elle voyait en lui un possible vecteur du communisme au Congo, les plans américains étaient interrompus dès le début du mois de décembre 1960.
A Bruxelles, plusieurs acteurs travailleront à l'élaboration d'une stratégie en vue de son élimination. Au premier rang de ces acteurs, il faut bien sûr épingler, explique l’auteur du libre, le gouvernement catholique libéral de Gaston Eyskens. Un comité permanent avait été créé en son sein pour gérer la crise congolaise. Ce «Comité Congo» était composé du Premier Ministre Gaston Eyskens, du Ministre des Affaires étrangères Pierre Wigny et du nouveau Ministre des Affaires africaines Harold d'Aspremont Lynden - rappelé à Bruxelles le 2 septembre 1960. Ce comité restreint, à majorité Psc (5), était «soustrait au maximum aux regards extérieurs».
Sa volonté d'en finir physiquement avec Patrice Lumumba ne fait, pour Ludo De Witte, aucun doute. Car, alors qu'une opération nommée «Barracuda» a été planifiée en vue d'enlever le leader africain, Harold d'Aspremont Lynden télégraphie le 6 octobre 1960 à ses collaborateurs de Brazzaville et d'Élisabethville que « l'objectif principal à poursuivre dans l'intérêt du Congo, du Katanga et de la Belgique est évidemment l'élimination définitive de Lumumba ». L'opération Barracuda sera annulée suite à l'arrestation de Lumumba par les troupes de Mobutu ; mais les mots du ministre belge - «élimination définitive» - en disent long sur ses intentions homicides !
HYPOTHESES ET PREUVES AUTOUR D’UN ASSASSINAT
Autre personnage dont l'intervention s'est révélée prépondérante : le jeune roi Baudouin. Celui-ci avait pris comme une gifle l'allocution de Lumumba le 30 juin 1960. Toutefois, Ludo De Witte exclut que le simple ressentiment du roi ait suffi à motiver l'assassinat. Dans le chef du monarque, l'élimination du Congolais répond à un impératif plus important qu'un conflit de personnes. Le palais est en effet «au centre d'un réseau économico-financier»19, qui tisse des liens entre la dynastie et l'élite en Belgique autour de la défense du portefeuille colonial. «Il ne faut pas s'en étonner», écrit De Witte, «car l'histoire de la Belgique, la dynastie, la Société Générale et le Congo sont étroitement imbriqués».
En d'autres termes, le palais, à l'instar d'une partie du monde politique belge, avait un intérêt matériel direct en jeu dans la crise congolaise. Il n'est donc pas surprenant que la préférence du roi soit allée à Moïse Tshombé plutôt qu'à Lumumba, selon De White. La tournure prise par les événements du Congo conduit Baudouin à adopter une attitude radicale vis-à-vis du gouvernement Eyskens, d'abord, qu'il juge trop faible et responsable de l'échec de la décolonisation. Le roi demande par la suite, son remplacement par un cabinet d'affaires composé de personnalités plus enclines à une politique africaine «musclée» (Paul Van Zeeland, Ganshof van der Meersch ...).
Gaston Eyskens refuse de démissionner, mais accepte le remplacement du ministre des Affaires africaines De Schrijver par le comte Harold d'Aspremont Lynden, rappelé du Katanga et plus conforme aux attentes royales. Vis-à-vis de Lumumba, ensuite, qu'il condamne dans son discours du 21 juillet 1960 alors qu'il y fait l'éloge de Tshombé. Pour légitimer la sécession katangaise, Baudouin traite en effet la province minière comme n'importe quel Etat reconnu. Il décerne même à son président, reçu en audience officielle à Bruxelles, le grand cordon de l'ordre de la couronne. Cette attitude profite Évidemment au gouvernement Eyskens qui s'assure, grâce à ce patronage, le soutien de l'opinion publique. Quant à « l'élimination définitive » de l'ex-Premier ministre congolais, il ne fait pas de doute, pour Ludo De Witte, qu'elle était cautionnée par le palais.
Car, comment comprendre autrement, questionne l’auteur, que comme un geste de gratitude les marques de reconnaissance qui seront accordées par Baudouin aux protagonistes belges de l'affaire ? Ce ne sont ni plus ni moins que les portes de la noblesse qui leur seront ouvertes après l'assassinat ! En effet, « Le colonel Paul Perrad, ancien commandant de l'armée secrète, chef d'État-Major de l'armée katangaise et l'un des officiers, qui, le 17 janvier 1961, n'ont pas empêché le meurtre, devient chevalier de l'ordre de l'Étoile africaine. Gaston Eyskens est nommé vicomte, Pierre Wigny est fait baron, Guy Weber devient aide de camp de Léopold III et est toujours, actuellement, secrétaire de la princesse Lilian. Jacques Brassinne, ex-membre du Bureau-conseil au Katanga, est anobli chevalier en 1988 » ; soit à l'époque où il travaille à une thèse de doctorat qui dédouane la Belgique de toute implication dans l'assassinat de Lumumba. Les preuves et hypothèses ne manquent pas…
L’histoire nous en dira pour la suite parce que l’affaire Lumumba, même en plein 21 ème siècle est loin d’être close… Sa mort fut un véritable scénario de sorcellerie organisée qu’il ne serait pas facile et agréable de raconter raconte Jean Omasombo Tshonda, dans son livre, « Lumumba, drame sans fin et deuil inachevé de la colonisation ». Ouvert dans son premier chapitre, sur un titre révélateur « Comme chez les sorciers ! », ce livre est terrible et émouvant. Consacré à la manière dont le corps de l’homme politique congolais le plus connu du 20 ème siècle, a été découpé, l’auteur recoupe des témoignages et décrit l’horreur insoutenable. A l’en croire, « L’assassinat de Patrice Lumumba présente l’image d’une partie de chasse, en trois phases. Dans l’une, Lumumba échappe à la capture. Dans l’autre, les chasseurs redoublent d’astuces plus subtiles afin de traquer Lumumba, mais ils échouent de nouveau. Enfin, dans la troisième phase, c’est la coalition de plusieurs chasseurs qui vient à bout de la résistance. »
Lumumba fut tué avec toute la fureur déchaînée propre aux prédateurs agacés. Son corps fut « détruit » par eux jusqu’au dernier morceau car rien de lui, ne devait subsister. Gérard Soete, un des témoins de ce macabre jeu de la mort décrit en 1978, toujours la séquence du dépeçage du corps de Lumumba et de ses deux compagnons Okito et M’polo. Scènes terribles et images insoutenables.
Comme si Lumumba avait disposé de procédés magiques protecteurs, son fantôme n’arrête de harceler ses bourreaux, ont pensé certains témoins à certaines époques. « Lumumba n’est pas quelqu’un que l’on peut enterrer facilement », observe Le Figaro du 13 septembre 1960. « Il aurait fallu cacher sa mort, suggère Philippe Toussaint, en février 1961. » Mais, poursuit le journaliste du Figaro, « On a donné une autre réponse parce qu’il paraît que c’était impossible. Il fallait, au contraire que les populations du Katanga, et plus généralement celles du Congo, sachent que l’ex-Premier ministre était mort et enterré, il fallait couper au pied tout espoir de le voir réapparaître un jour, et c’est d’ailleurs pour cela qu’on a fait appel au témoignage d’un médecin belge, à la réputation parfaite », souligne le même Toussaint dans un article daté de 1961.
Après que Lumumba a été tué et enterré, lorsque les bruits commencèrent à se répandre, un autre Belge, Gérard Soete qui alla rechercher le corps, témoigne, (nous sommes en 1978) : « À vingt mètres de la route, sur les lieux de l’exécution, en pleine savane arborisée, la main raide du Prophète (Lumumba) dépasse le sol sablonneux et pointe vers le ciel : une dernière tentative d’accuser, de faire appel à ses troupes destructrices. Ils ne parviennent toujours pas à tuer décemment. Ils ne pensent pas au cadavre qui reste après la destruction de l’être humain. »