Saliou Thiandoum est un mécanicien sénégalais qui vit en Mauritanie, depuis 1999. Grâce à son savoir-faire, le Thiessois de 48 ans a réussi à ouvrir son propre garage à Teyarett, une commune de la périphérie de Nouakchott, après des débuts difficiles. Le garage mécanique se trouve dans la maison qu’il a fait construire. Tout se passait bien jusqu’au dimanche 7 février, lorsque le mécanicien, pour se faire payer des travaux de dépannage, est allé endommager le véhicule de l’un de ses clients vivant dans le même quartier que lui.
Sur son lit d’hôpital, il raconte : « J’ai cassé le pare-brise et je l’ai amené à mon garage. Car, j’avais porté plainte contre trois de mes clients dont celui-là au commissariat, depuis trois jours, sans suite. A chaque fois on me faisait faire des va-et-vient. J’ai donc décidé de me faire payer par ce procédé. » Selon lui, c’était la façon d’obliger son client à payer. Par contre, il ne savait pas que cela pouvait tourner au vinaigre. En effet, selon nos sources, un parent du propriétaire, un jeune homme d’une vingtaine d’années, s’en est mêlé. Il s’est rendu au garage avec un pistolet.
Il a d’abord déclenché des tirs de sommation à l’intérieur, avant de tirer une balle qui a traversé l’épaule gauche de Saliou Thiandoum. Le mécanicien a vite été transporté par ses voisins à l’hôpital Cheikh Zayed de Teyaratt où sa vie n’est plus en danger. En principe, « je devrais être libéré de l’hôpital, sous peu. Mon médecin traitant exige que j’attende deux à trois jours, le temps d’atténuer la douleur due à la blessure. »
Notre compatriote dit s’en remettre à Dieu pour tout ce qui lui est arrivé, mais il souhaite tout de même que justice soit faite. Le tireur est entre les mains de la justice.