Les acteurs des droits humains et de la société civile ont plaidé, mercredi à Dakar, pour une application du projet loi portant code de l’enfant dans toutes les couches sociales.
"Nous espérons qu’avec ce projet de code de l’enfant, les lois seront appliquées sur toutes les couches sociales", a déclaré le directeur des droits humains au ministère de la Justice, Mouhamadou Moustapha Séye intervenant lors de l’ouverture de l’atelier de partage dudit projet.
Cet atelier est destiné aux femmes de la société civile pour une sensibilisation et un plaidoyer fort dans toute la République.
"Ce projet de code de l’enfant est non seulement ambitieux", a-t-il soutenu, mais se présente également comme "une loi d’orientation en matière de la protection de l’enfant".
Il s’agit d’une charte qui vise à réaffirmer les principes fondamentaux de droits de l’enfant, a ajouté M. Séye. Ce code permettra également de renforcer la protection de l’enfant à tous les niveaux par différents acteurs de la vie sociale, a-t-il dit.
"Une fois le code voté à l’assemblée nationale", a expliqué M. Séye, "il faudra nécessairement passer au toilettage des textes législatifs et règlementaires".
Lequel toilettage va aider à harmoniser les dispositifs contenus dans différents textes, a dit M. Sèye qui ajoute que "grâce à ce projet, la direction des droits humains participera activement à la lutte contre la maltraitance des enfants".
Dans cette perspective, il a invité les femmes de la société civile à les accompagner dans ce plaidoyer pour une bonne vulgarisation dans le territoire national.
La représentante de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), Ruth Jaramillo, a regretté que "les enfants ne jouissent pas encore de leur droit ici au Sénégal". D’où la nécessité, d’adopter et d’appliquer ce code en vue de respecter leur statut juridique,a-t-elle plaidé.
"Cette adoption permettra au Sénégal de répondre aux règlements de la convention de Genève portant sur la protection du droit de l’enfant", a-t-elle commenté.
Le directeur de la protection de l’enfant et des groupes vulnérables, Niokhobaye Diouf a, pour sa part, rappelé les fondamentaux du cadre constitutionnel portant sur l’amélioration du droit de l’enfant.
L’expression la plus visible de la protection de l’enfance c’est la "mendicité" qui pour lui, reste un fléau que tout le monde devra combattre.
Par ailleurs, il s’est insurgé contre tous les détracteurs du droit de l’enfant qui instrumentalisent l’Etat par des lobbies.
"Le code de l’enfant est plus proche de nous et devra être plus contraignant et applicable à tous les niveaux", a-t-il retenu, ajoutant que cette responsabilité collective devra interpeller tout le monde.