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Parc industriel sénégalais: Quelques 1271 entreprises recensées en 2015
Publié le jeudi 11 fevrier 2016  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
La Sococim




Le Sénégal compte pour tout, en 2015, un parc industriel de 1271 entreprises. C’est ce qu’a révélé hier, mardi 09 février, à Dakar, Diabel Diop, cadre à la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Il présentait une communication sur le thème «Analyse dynamique du secteur industriel au Sénégal», qui s’inscrit dans le cadre de l’agenda du «point économique» de la Direction de la planification et des études économiques (Dpee).

Le tissu industriel sénégalais est bien touffu. Cependant son efflorescence est loin de toutes attentes en termes de productivité, de compétitivité et de valeur ajoutée. Ce manque à gagner est subséquent aux facteurs endogènes et exogènes, jusqu’ici non maîtrisés et peu maitrisables de part et d’autre. Lesquels devraient faire objet d’une étude minutieuse et méthodique très pointue à même de les résorber, voire les amoindrir, par une approche inclusive et participative de l’ensemble des acteurs de la vie active de l’économie sénégalaise.

C’est tout le sens d’une conférence publique, axée sur l’industrie dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (Pse), organisée hier, mardi 09 février, à Dakar par la Direction de la prévision et des études économique (Dpee), qui s’inscrit dans le cadre de l’agenda de ladite direction dénommée «Point économique» de la Dpee. Intervenant sur le thème: «Analyse dynamique du secteur industriel au Sénégal», Diabel Diop, cadre de la Dpee a indiqué que «le tissu industriel sénégalais compte près de 1271 entreprises dont 45% dans l’industrie alimentaire, 36% dans l’industrie manufacturière, 12% dans l’industrie chimique, 4% dans les énergies et 3% dans les industries extractives», selon les dernières informations fournies par le ministère du Commerce et de l’Industrie (CBE, 2015).

Il a en outre relevé que «l’évolution de l’industrie sénégalaise est très erratique avec une contribution dans le produit intérieur brut (Pib) qui n’a jamais dépassé 1,2% de 2000 à 2015».Une pérégrination de la «productivité qui se situe en moyenne à 3,7% entre 2008 et 2014».

Toutefois, il relève que: «La rentabilité de l’industrie est assez stable sur la période 2014, bien que faible».

Les contraintes

Poursuivant sa communication, il a relevé plusieurs contraintes de l’industrie sénégalaise parmi lesquelles l’absence d’une politique industrielle claire et cohérente, avec des étapes identifiées, sur laquelle les acteurs pourraient s’appuyer afin de rendre le secteur dynamique et répondre aux attentes, notamment, en termes de création d’emplois et de contribution à la croissance, la multiplicité des stratégies inefficaces, car incohérentes ces dernières années, et l’absence de politique de soutien dans des secteurs à forte main d’œuvre (notamment dans le textile) utilisant la main d’œuvre peu qualifiée, entrainant la montée de l’informel et la concentration des paysans.

Perspectives

De l’avis de l’exposant: «Les politiques en cours semblent prometteuses pour le secteur industriel». Par conséquent, «une bonne mise en œuvre de ces dernières devraient améliorer la contribution du secteur dans le Pib de façon substantielle mais également contribuer à la dynamique du marché du travail en terme de création d’emploi et d’utilisation de la main d’œuvre non qualifiée dans le développement du textile. Par ailleurs, il a fait savoir qu’un groupe de travail a été mis en place pour se pencher sur le cas de certaines entreprises en difficulté».

Réagissant à la communication de M. Diop, Mor Talla Kane, Directeur exécutif de la confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) a soutenu que «le Sénégal manque de vision et d’ambitions en matière de politique industrielle».

Car, dira-t-il: «Les pays qui gagnent dans le cadre de la mondialisation sont ceux qui ont des champions industriels et non des Petites et moyennes entreprises (Pme). Et de développer: «Le Sénégal s’est arrangé pour détruire tous les secteurs sur lesquels il avait un avantage comparatif», a-t-il déploré, tout en listant les champions comme la «Société sotiba simpafric, qui avait fini de conquérir la sous région, l’Afrique et le monde, aujourd’hui complètement en désuétude ». « Mieux, poursuit-il, le seul champion industriel du Sénégal qu’est la SUNEOR (huilerie) est en agonie. Parce que perdue par un lourd endettement laissé par l’ancien concessionnaire qu’est le groupe Advens», s’est-il désolé.
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