Pour remédier au manque de spécialistes dans bien des domaines sanitaires, la Fondation Sonatel a alloué 15 bourses d’excellence de spécialisations en Médecine au Sénégal pour un montant de 256 millions. Au grand bonheur du ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Au Sénégal, après de nombreuses années d’études, les étudiants en Médecine ne se spécialisent pas par faute de moyens et de bourses. Pour pallier tout cela, la Fondation Sonatel et le ministère de la Santé et de l’Action Sociale ont signé hier une convention d’octroi de bourses d’excellence de spécialisation médicale d’un montant de 256 millions de F CFA. Au total, 15 bourses sont offertes et les bénéficiaires se verront allouer une allocation mensuelle de 25O mille F CFA pendant toute la durée de leur formation.
Selon le directeur de la Fondation Sonatel Aliou Ndiaye, cette convention vise à relever le défi de la spécialisation en Médecine qui reste une des priorités pour doter le pays d’un plateau médical aux normes internationales. ‘’Le déficit de spécialistes et leur forte concentration dans la capitale combiné à une croissance démographique élevée, constitue autant d’urgence. La fondation Sonatel, sensible à cette situation, a souhaité mener une réflexion en partenariat avec les services du département ministériel et les autorités de l’Université Cheikh Anta Diop afin de voir comment nous pouvons contribuer à l’amélioration de cette situation’’, a-t-il soutenu. Avant d’ajouter : ‘’Nous tentons, par cette initiative, de contribuer à atténuer les défis dans les prochaines années, en octroyant 15 bourses de spécialisation de 250 mille F CFA par mois pendant toute la durée de la spécialisation en chirurgie, gynécologie obstétrique, pédiatrie, néphrologie, urgence et gériatrique’’.
Pour le ministre de la Santé et de l’Action sociale Awa Marie Coll Seck, ils se sont basés sur les requêtes et sur les besoins des régions pour choisir les spécialités. ‘’Jusqu’à présent, on a parfois dans une région éloignée un seul chirurgien. Ce dernier fonctionne presque 24h sur 24h. Quand vous êtes dans ces conditions, vous pouvez travailler jusqu’à être usé ou faire des erreurs parce que vous êtes fatigués. Et si vous ne répondez pas à une sollicitation, on vous critique. Donc on est dans une situation très difficile. On pensait avoir quelques spécialités en gynécologie, pédiatrie. Nous allons créer plusieurs centres de dialyse pour les insuffisants rénaux dans les régions. Pour cela, il nous faut des néphrologues partout. Le Président a aussi décidé qu’on décentralise la gériatrie et qu’on mette des gériatres partout dans le pays’’, a expliqué Prof Seck.
Un autre domaine important pour la spécialisation est celui des urgences. Au Sénégal, a dit le ministre, toutes les plaintes sont liées aux urgences. Donc, ‘’on a voulu qu’il y ait des urgentistes formés. En plus, on a créé dans tous les hôpitaux des services d’accueil et d’urgence. Il faut un personnel pour ce service’’, a-t-elle souligné.