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Le blanchiment de capitaux existe dans toutes les places financières (ambassadeur)
Publié le lundi 18 novembre 2013   |  Agence de Presse Africaine


Muriel
© Autre presse par DR
Muriel Berset Kohen, ambassadeur de la confédération suisse au Sénégal


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L’ambassadeur de la confédération suisse au Sénégal, Muriel Berset Kohen, a soutenu, lundi à Dakar, l’idée selon laquelle il n’existe ‘’aucune place financière au monde’’ qui soit à l’abri du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (LBC/FT).

"Aucune place financière au monde n’est à l’abri du LBC/FT. C’est une lutte de longue haleine. La Suisse a un intérêt fondamental à ce que des valeurs patrimoniales d’origine criminelle ne soient pas investies dans sa place financière si elle veut en préserver la crédibilité et la performance", a dit Mme Kohen, à l’ouverture d’un séminaire de formation aux techniques d’enquête judiciaire relative à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LBA/FT) à l’endroit des juges francophones de la CEDEAO

Selon l’ambassadeur suisse, son pays naguère considéré comme une place financière où les capitaux illicites étaient bienvenus, a depuis quelques années engagé une lutte farouche contre la criminalité financière tout en se dotant d’un arsenal de lois et de procédures pour réprimer le blanchiment d’argent et la corruption.

"Ainsi, a-t-elle ajouté, la Suisse a restitué environ 1, 7 milliard de francs suisses (équivalents au dollar américain) à des pays victimes de vols. Cela fait de la Suisse le plus grand pays ayant restitué le plus d’argent illicite au monde. Car, la criminalité financière là où elle s’enracine, sape le développement".

Selon elle, la Suisse ne veut pas garder seule cette expérience et souhaite la partager pour qu’ensemble "nous puissions lutter contre la criminalité financière". "Je suis heureuse que le formation se tienne au Sénégal, un pays qui fait actuellement des efforts pour le recouvrement d’avoir subtilités", a conclu l’ambassadeur Muriel Berset Kohen.

Selon Ndeye Elisabeth Diaw du GIABA, les mécanismes et techniques d’investigation en matière de LBC/FT sont parfois difficiles à cerner pour des initiés quant à leur compréhension et application efficiente. "Les juges ont du mal à qualifier ou requalifier les faits relatifs à la criminalité financière. Ce qui ne résulte pas de leur manque de volonté, mais de formation. C’est en cela que va aider la formation", a indiqué Mme Diaw.

L’objectif du séminaire organisé en partenariat avec la confédération suisse, par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA), est de former les juges aux techniques d’investigation financière et aux procédures de l’entraide judiciaire internationale.

Prévu jusqu’à mercredi, il regroupe au titre des participants trois juges par Etat : un procureur, un juge d’Instruction et le magistrat affecté à la Cellule nationale de traitement des renseignements financiers.


TE/cat/APA

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