Le chef de l’Etat, Macky Sall, a affirmé, lundi, à Dakar, ne pas être dans une logique d’accaparement du pouvoir à travers la prochaine révision constitutionnelle, dont l’ambition est plutôt selon lui d’impliquer les différentes institutions dans la gestion du pays.
"Avec ce nouveau projet de révision de la Constitution, je ne suis pas dans des dispositions d’accaparement du pouvoir, je suis en train de donner du pouvoir aux autres institutions, afin d’assurer un meilleur avenir du pays", a-t-il dit en recevant le bureau du Conseil national de la jeunesse (CNJS).
Selon le président de la République, la prochaine révision constitutionnelle, attendue avant fin 2016, va contribuer à "moderniser" la démocratie sénégalaise en la rendant "beaucoup plus efficace".
"Dans une démocratie véritable, le Parlement doit avoir le contrôle sur l’exécutif, il doit évaluer la politique publique et s’assurer que les ressources sont bien gérée", a-t-il déclaré. Macky Sall a déploré le fait que ce soit l’exécutif qui, jusque-là, s’auto-évalue et se contrôle lui-même.
Cette révision constitutionnelle vise à "donner une dimension fondamentale à la Constitution", a-t-il soutenu, avant d’appeler la jeunesse à "faire preuve de citoyenneté" en vulgarisant la réforme.
Il leur a par ailleurs demandé aux jeunes de "voter favorablement à cette révision quand la date du référendum sera retenue".
Dans son message à la nation, à l’occasion du nouvel an, Macky Sall avait annoncé sa volonté d’opérer une révision consensuelle sans dénaturer la nature du régime politique actuelle.
"Moderniser, stabiliser et consolider notre démocratie, renforcer l’Etat de droit et améliorer la gouvernance des affaires publiques : tels sont les fondements du projet de révision constitutionnelle que je vous proposerai", déclarait le chef de l’Etat.
Le président Sall avait aussi annoncé "l’applicabilité immédiate de la réduction de 7 à 5 ans du mandat en cours", qui sera incluse dans le projet de réforme constitutionnelle, axée sur une quinzaine de mesures.