Après son limogeage de la Présidence, le Pr Amsatou Sow Sidibé persiste dans sa position: "La détention de Karim Wade est arbitraire" #aDakar

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Après son limogeage de la Présidence, le Pr Amsatou Sow Sidibé persiste dans sa position: "La détention de Karim Wade est arbitraire"

Publié le mardi 9 fevrier 2016 | aDakar.com

© Autre presse par DR
Pr Amsatou Sow Sidibé, présidente de "Car Leneen"

Le Professeur Amsatou Sow Sidibé a réagi à son limogeage du poste de ministre conseiller du président de la République. C’était au cours d’une conférence de presse qu’elle a animé, hier. Devant les journalistes, le professeur de droit a expliqué avoir "vraiment souffert" à la Présidence de la République. "Je quitte la Présidence de la République, suite à un désaccord profond, dû à l’absence d’un cadre de concertation favorable à une collaboration fructueuse", a révélé Amsatou Sow Sidibé.

Pour la présidente de "Car leneen", il n’est pas pensable qu’elle se taise sur les questions importantes qui intéresse la Nation.

"Je voudrais savoir: si est-ce que le Pr Amsatou Sow Sidibé, ayant formé 35 promotions de juristes et d’éminents militants de droits de l’Homme et de la paix, doit ou peut se taire face à des questions essentielles de justice et de stabilité du pays? J’ai voulu rester fidèle à mes principes et convictions: vérités, sincérité, rupture", a indiqué Amasatou Sow Sidibé.

Parmi les sorties du professeur Amsatou Sow Sidibé qui ont indisposé le palais, il y a sa déclaration sur l’avis du Conseil constitutionnel sur la réduction du mandat de 7 à 5ans. Elle avait déclaré, que cet avis n’engageait pas le chef de l’État.

La dernière sortie qui a scellé son départ de la présidence est son soutien apporté à l’avis formulé par le groupe de travail sur la détention de Karim Wade. À ce sujet, elle ne varie pas dans sa position.

"La détention de Karim Wade est arbitraire, puisque la prolongation de la détention n’était pas motivée. Le Sénégal avait ratifié les conventions internationales, et je ne comprends pas qu’il s’oppose à des points de droits fondé", a dit le professeur de droit.