L’affaire concernant la confiscation des biens de Karim Wade, décidée par la Cour de répression de l’enrichissement illicite dans son arrêt de condamnation, initialement prévue hier, vendredi 5 février, n’a finalement pas lieu. Le tribunal de grande instance de Dakar qui devait statuer sur cette affaire a pris la décision de renvoyer le dossier au 19 février prochain.
Karim Wade, condamné à six ans de prison ferme par la Cour de répression de l’enrichissement illicitedans le cadre de la traque des biens mal acquis devra encore prendre son mal en patience avant de savoir s’il sera dépouillé ou non de tous ses biens. Le tribunal de grande instance de Dakar qui devait statuer sur l’affaire concernant la confiscation de ses biens (ndlr-Karim Wade), décidée par la Cour de répression de l’enrichissement illicite dans son arrêt de condamnation, confirmé par la suite par la Cour suprême, a finalement pris la décision hier, vendredi 5 février, de renvoyer le dossier au 19 février prochain.
Pour rappel, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a rendu son dernier acte dans le cadre du procès d’enrichissement illicite opposant le fils de l’ancien président de la République, Karim Wade à l’État du Sénégal, le 23 mars dernier, lors d’une audience en présence de moult responsables du Pds ainsi que des partisans de Wade fils. La Cour a reconnu Karim Wade et certains de ses co-accusés coupables du délit d’enrichissement illicite portant sur un montant de 69 milliards de francs Cfa. Il s’agit d’Ibrahima Khalil Bourgi, Pape Mamadou Pouye et Alioune Samba Diassé, ses principaux co-prévenus dans le cadre de ce procès des biens mal acquis.
Elle a ainsi condamné Karim Wade à une peine de 6 ans de prison ferme assortie d’une amende de 138 milliards de francs CFA. Certains de ses complices quant à eux, ont écopé chacun de 5 ans de prison ferme et 138 milliards de francs d’amende et dix ans plus 138 milliards de francs d’amende pour tous ceux qui sont en fuite tels que Vieux Aïdara, Karim Aboukhalil, frère de Bibo, Mbalo Thiam. La Crei avait aussi ordonné la confiscation de tous les biens : comptes bancaires, sociétés, villas et terrains des prévenus. Cette décision a été par la suite confirmée par la Cour suprême dans son arrêté rendu, le 20 Août dernier, sur la base des «dispositions de la charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (Cadhp)».