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L’excision n’est pas une obligation religieuse (Administrateur Civil)
Publié le dimanche 7 fevrier 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© Autre presse par Dr
189 communautés de goudiry et bakel décident de tourner le dos à l’excision




Keur Simbara (Thiès), La pratique de l’excision "n’est pas une obligation religieuse", a rappelé samedi Mbassa Sène, un adjoint du gouverneur de Thiès (ouest), qui considère les mutilations génitales féminines comme "une violation de l’intégrité physique" des femmes.

"L’excision est une violation des droits des femmes, une violation de leur intégrité physique. Celles qui la subissent sont psychologiquement atteintes, durant toute leur vie", a dénoncé M. Sène lors d’une cérémonie marquant la célébration de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, à Keur Simbara, un village situé dans le département de Thiès.

La célébration de cette journée porte sur le thème : "Ensemble, mobilisons nous pour contribuer à la réalisation des nouveaux objectifs mondiaux, à travers l’élimination des mutilations génitales féminines d’ici à 2030".

Elle a eu lieu sous l’égide de l’ONG Tostan, en présence de la directrice de la femme, de la famille et de l’enfance et de représentants du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et de l’Unicef, l’agence des Nations unies chargée de l’enfance.

"Il faut nécessairement l’implication de tous les acteurs pour accompagner le processus d’abandon de l’excision, malgré la persistance de cette pratique dans quelques poches, des zones rurales notamment", a dit Mbassa Sène.

En 2015, centre quatre-vingt treize Etats se sont fixé un "nouvel objectif mondial" consistant à "éliminer l’excision féminine d’ici à 2030", a rappelé Andrea Wojnar Diagne, la représentante de l’UNFPA au Sénégal.

"De profonds changements de comportement sont en train d’être opérés par les populations en ce qui concerne l’excision. On va vers l’abandon progressif de cette pratique, même si des poches de résistance subsistent encore".

Le chef du village de Keur Simbara, également imam de la localité, Demba Diawara, engagé dans la sensibilisation en faveur de l’abandon de l’excision, depuis plusieurs années, a reçu une distinction d’un mouvement de jeunes venus de Kolda (sud), pour ses actions contre cette pratique.

"Au moins 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd’hui ont subi des mutilations génitales dans 30 pays, d’après un nouveau rapport statistique publié à l’approche de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines des Nations unies", indique un communiqué de l’Unicef.

A la fin de la cérémonie, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr, a offert aux femmes de Keur Simbara un moulin à mil et d’autres équipements.
BD/ESF
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