Le Sénégal est bien sous la menace terroriste du moment que l’idéologie Salafiste est présente chez nous. L’affirmation est du Dr Bakary Sambe, coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes religieux et des conflits de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. C’était hier, en marge de la conférence sous-régionale sur le terrorisme organisée par Gorée Institute. Il est appuyé en cela par le Pr Abdoul Aziz Kébé, de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Le Sénégal, comme tous les pays de la sous-région et du monde, n’est pas épargné par la menace terroriste. Elle est bien réelle du moment où l’idéologie Salafiste est présente chez nous. L’affirmation est du Dr Bakary Sambe, coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes religieux et des conflits de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. C’était hier, en marge de la conférence sous-régionale sur le terrorisme tenu sur l’île de Gorée. Il confirme ainsi le gouvernement du Sénégal. «Aucun pays du monde n’est en réalité épargné par ce phénomène. Et je le disais depuis très longtemps. Du moment que l’idéologie Salafiste, qui a poussé à la destruction des mausolées de Tombouctou, est présente chez nous, l’opérationnalité ne peut être qu’une question de circonstances», a affirmé le chercheur. «Or, les circonstances sont imprévisibles. Récemment, les attentats de Ouagadougou ont carrément signé la fin des exceptions en Afrique de l’Ouest. Il faudrait beaucoup plus de vigilance et de prévention pour que notre pays par la grâce de Dieu soit sauvé et épargné de ce phénomène, malheureusement, devenu global», a-t-renchéri.
Selon lui, c’est «ce Salafisme qui a inspiré tous les actes de violence qu’on voit aujourd’hui et qu’on a vu récemment au Burkina Faso, et qu’on avait déjà vu au Mali, mais aussi au nord du Nigéria». Dès lors, dit-il, «c’est un phénomène dangereux contre lequel tous nos Etats doivent lutter efficacement car il peut conduire à l’extrémisme violent qui est le terrorisme, et venir déstabiliser nos Etats tel qu’on l’a vu dans d’autres pays voisins».
Embouchant la même trompette le professeur Abdoul Aziz Kébé de l’Université Cheikh Anta Diop a signalé qu’il n’y a personne qui puisse douter que nos pays soient sous la menace de déstabilisation des mouvements qui se réclament du radicalisme religieux. «La menace existe pour l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest dans la mesure où les mêmes facteurs prévalent dans tous les pays. Le radicalisme religieux se nourrit d’une idéologie, d’une situation de déficit, de manque et de demande sociale. Il se nourrit également d’un projet adossé à une religion qui permet de rêver à de meilleures situations ou si cela n’est pas possible d’accéder à l’agrément de Dieu par le martyr», explique Pr Abdoul Aziz Kébé. Il estime ainsi que dans la mesure où «cet environnement culturel et religieux est partagé par tous les pays de la sous-région, donc la menace est là». Ensuite, dit-il, «nous avons des jeunes qui n’ont pas tous accès à l’emploi avec de l’autre côté des appels qui peuvent leur faire croire qu’en répondant à ces appels ils peuvent s’enrichir».