Le journaliste et écologiste français, Yann Arthus-Bertrand a invité, mercredi à Nouakchott, la capitale mauritanienne, les Etats et acteurs de la pêche à opérer une "révolution" au sens de la morale et de l’éthique pour préserver les écosystèmes.
Le reporter-photographe environnementaliste français intervenait sur vidéo-conférence à la première édition de la conférence internationale de l’initiative sur la transparence des pêches (TITI, sigle en anglais) ouverte au Centre international de conférences de Nouakchott en présence de plusieurs Chefs d’Etat africains et de nombreuses personnalités venues de partout.
"Il faut un grand mouvement international pour préserver les ressources marines. C’est un enjeu capital pour épargner ce bien commun le plus précieux", a soutenu M. Arthus-Bertrand qui ajoute que "tout le monde est de près ou de loin lié à la mer".
"Nous sommes tous liés à la mer à travers l’oxygène que nous respirons, les médicaments utilisés, etc. Par conséquent, nous ne devons pas assister à la mort de nos océans", a indiqué l’écologiste français.
Yann Arthus a déploré que "tous les coins et recoins des mers sont explorés à plus de 1500 mètres de profondeur, les espèces rares détruites alors que pas moins de 1 milliards de personnes dépendent du poisson comme unique source de protéine".
Saluant la thématique sur la transparence sur la pêche dans un souci de durabilité retenue par la conférence de Nouakchott, Yann Arthus a appelé l’humanité à plus de "concret et d’engagement" pour une meilleure prise en charge de la question des ressources marines.
"Il est nécessaire de créer un nouveau mécanisme et un engagement fort pour préserver les ressources naturelles pour ne pas hypothéquer l’avenir de la planète et du coup, combattre la faim et la pauvreté", a souligné le conférencier qui appelle à réduire la vulnérabilité des populations face aux effets des changements climatiques.
Intervenant par le même procédé lors de la cette conférence internationale sur la transparence des pêches, l’ancien secrétaire général des Nations-Unies, Koffi Annan a relevé que "le poisson est la plus ressource de l’humanité".
Koffi Annan a, par conséquent, invité les africains à gérer de façon transparente l’énorme potentiel du continent et à faire une évaluation des stocks existants.