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Validation de la Lettre de politique de la Culture : Mbagnick Ndiaye note ses chefs de service absents
Publié le jeudi 4 fevrier 2016  |  Le Quotidien
Atelier
© aDakar.com par Mb. BA
Atelier national de validation de la lettre de politique sectorielle du ministère de la culture
Dakar, le 02 Février 2016 - Le ministre de la Culture et de la Communication Mbagnick Ndiaye, a présidé un atelier national de validation de la lettre de politique sectorielle de la culture.




La lettre de politique sectorielle et de développement du ministère de la Culture et de la communication a été validée hier par le ministre Mbagnick Ndiaye, accompagné des principaux acteurs du milieu. Elle offre des «orientations stratégiques» à suivre jusqu’en 2021, afin de développer l’économie sénégalaise. Lors de l’atelier de validation organisé à l’hôtel Ndiambour, plusieurs points ont été débattus entre les intervenants ayant participé à l’élaboration de cette lettre. La question qui reste encore indéterminée est celle de son application.

C’est au terme d’un processus long de six mois que le ministre de la Culture et de la communication a pu déclarer hier que la lettre de politique sectorielle et de développement de la culture et de la communication était «va­lidée sous réserve des re­commandations» évoquées dans la journée. Un atelier de validation de quatre heures a précédé cette annonce. En plus du ministre et de son secrétaire général, Birane Niang, on retrouvait de nombreux acteurs de la culture et de la communication pour cette session de réflexion. Le gouvernement a tenu à ce que ces derniers participent à l’élaboration de cette lettre afin que les nuances et les problèmes spécifiques de chacun soient pris en compte. Le résultat a été salué par leur représentant, le doyen Alioune Badara Bèye. «L’équipe rédactionnelle a tenu compte des premières observations exprimées par la communauté artistique et littéraire» a-t-il salué avant d’ajouter que c’était «une très belle idée d’associer les acteurs de la culture qui ont des problèmes particuliers à ce travail. Ce sont eux qui font vivre cette lettre.»
Cette réalisation a été menée avec la collaboration du ministère de l’Economie, des finances et du plan. S’inscrivant dans le Plan Sénégal émergeant (Pse), cette lettre est supposée «faire de la culture un véritable levier pour le développement du Sénégal», selon Mba­gnick Ndiaye. «C’est un document qui va nous permettre d’avoir des objectifs précis et de savoir où nous allons», précise-t-il. En effet, le contenu de la lettre pose un diagnostic des points à améliorer, des secteurs à développer etc. Elle définit ensuite une «vision» déclinée de la sorte : «Un secteur culturel et de communication de développement, facteur de paix, de démocratie et de cohésion nationale pour une économie émergente.» Enfin, des orientations dites «stratégiques» conduisent à la définition de trois programmes portant sur le développement des industries culturelles, la réalisation d’infrastructures et le développement de la communication.

Inquiétudes autour de la concrétisation des «orientations stratégiques»
Le directeur du comité d’élaboration de cette lettre de politique sectorielle, l’ancien minis­tre de la Culture, Modou Bousso Lèye, a expliqué que «le maître mot [en culture] c’est l’insuffisance». Point sur lequel le rejoint Alioune Badara Bèye. Dans ce cadre, le ministre a souligné qu’avec de telles directives, le gouvernement serait en mesure d’établir des planifications vraisemblables et donc de défendre un budget calculé en conséquence. A l’heure actuelle, le défi est d’éviter que ce programme reste lettre morte. Certains dans l’assemblée se sont surtout inquiétés de «la mise en œuvre» de cette lettre. Ils ont salué un «travail de bonne qualité», mais qui doit «s’adapter au terrain». «On n’est pas encore à la phase d’opérationnalisation de cette politique sectorielle. On est dans la phase stratégique. Un plan d’action doit suivre», a répliqué M. Modou Bousso Lèye. Alioune Ba­dara Bèye a aussi voulu se montrer rassurant sur cette question, affirmant que le comité de réflexion et de rédaction s’était «penché sur ce qui était faisable et non faisable sur les cinq prochaines années».

Débats toujours en cours
Bien qu’ayant fait l’objet de débats préalables, quelques points ont encore fait l’objet de discussions. Certains ont regretté que les objectifs fixés ne comprennent pas d’indicatif facilitant une évaluation future. Le manque d’outils statistiques, que personne n’a nié, «se ressent sur le diagnostic» ainsi que sur l’énonciation des objectifs. En plus d’avoir fait couler de l’encre, la question de l’association entre culture et communication a largement animé le débat. Des intervenants, comme Abdoulaye Ndéné Diouf de la direction de la Coopération économique et financière, ont déploré que «la dimension communication» ne soit pas assez importante. Birane Niang, facilitateur de la séance, a reconnu qu’il y avait un déséquilibre entre les deux pôles tout en soulignant que les acteurs de la communication ont bien participé au débat. A ce propos d’ail­leurs Alioune Dramé, directeur de la Communication du ministère, nous a expliqué par la suite qu’après la dernière réunion, le nouveau texte prenait en compte la communication. Il en a profité pour présenter les mesures prévues pour la presse dans le cadre de cette lettre comme par exemple : le «développement et le soutien aux entreprises de presse dans le pays». Pour aider ces dernières, il a annoncé la création d’un fonds pour les radios, les télévisions, les journaux. «Nous allons aider à la formation des journalistes (…) et tout faire pour que le nouveau Code de la presse soit adopté le plus rapidement possible.»
Enfin, Thierno Diagne Ba, chargé de la communication au­près de la direction de la Ciné­mato­gra­phie, a été l’un des nombreux intervenants à désapprouver la dissociation de la culture et de la communication dans le texte. «La culture donne son contenu à la communication», a-t-il soutenu. Qualifié d’historique, ce texte suscite donc beaucoup d’attentes qui de­vront être matérialisées con­crètement à travers un plan d’action. Même si des questions restent en suspens et doivent être réétudiées, cette lettre de politique sectorielle est le résultat de collaborations et de dialogues entre les différents ministères et surtout entre les politiques et les acteurs culturels.
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