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Lutte contre le terrorisme: Abdoulaye Daouda Diallo pour des dispositifs de sécurité forts

Publié le mercredi 3 fevrier 2016 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Le ministre de l`intérieur a présidé la cérémonie de sortie de la 41ème promotion de l’Ecole Nationale de Police et de la Formation Permanente
Dakar, le 12 août 2015 - Le ministre de l`intérieur a présidé la cérémonie de sortie de la 41ème promotion de l’Ecole Nationale de Police et de la Formation Permanente. Il les a exhorté à redoubler d`efforts dans leur mission. Photo: Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l`intérieur

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo a souligné, mardi à Dakar, la nécessité de mettre en place des dispositifs de sécurité forts avant de s’ouvrir à des coopérations régionales et internationales pour lutter contre le terrorisme.

"Pour faire face au terrorisme et à la criminalité transfrontalière, il faut d’abord que les dispositifs internes en matière de sécurité de nos Etats soit forts et opérationnels avant de s’atteler à des coopérations régionales et internationales", a-t-il expliqué.

Il s’exprimait lors de l’ouverture de la 4e réunion du comité de pilotage du projet du Fonds de solidarité prioritaire dénommé PACT (Plan d’action contre le terrorisme), en présence de Jean Félix-Paganon, ambassadeur de la France au Sénégal.

Abdoulaye Daouda Diallo a préconisé, pour la mise en place un dispositif de sécurité interne fort, "de réfléchir sur la manière de consolider les acquis, de corriger les lacunes, d’échanger de bonnes pratiques et de renforcer les capacités des services régaliens de l’Etat (…)".

Il a, en outre, souligné que le PACT répond "parfaitement à la nécessité de renforcer l’opérationnalisation de l’architecture sénégalaise de paix et de sécurité pour éradiquer le terrorisme et la criminalité transfrontalière".

M. Diallo a également rappelé que le Sénégal a mis en place "une structure de veille permanente et un dispositif de riposte pour anticiper toute menace et répondre de manière efficace avant de compter sur l’appui extérieur".

"Ce serait une erreur tragique de parler de coopération régionale si les fondements de la sécurité nationale ne sont pas forts", a, pour sa part, relevé Jean Félix-Paganon, ambassadeur de la France qui a salué "mesures exemplaires" que le Sénégal, pays qui n’a jamais été frappé par des actes terroristes, a pris.

M. Félix-Paganon a souligné toutefois la necessité pour les Etats de se regrouper dans des "coopérations régionales et internationales pour combattre la menace terroriste qui est trans-nationale".

Il a soutenu qu’actuellement, "la securité de la France et celle du Sénégal sont indissociablement liées du fait que le terrorisme peut frapper mon pays à Dakar comme il peut frapper le Sénégal en France".

Selon lui, "cette dimension aussi funeste soit-elle, crée des liens entre les deux pays notamment en matière de sécurité".

Face à la menace terrorisme, le Sénégal et la France ont décidé de faire front commun. Les deux pays ont mis en place en novembre 2013, pour une durée de trois ans, un Plan d’action de lutte contre le terrorisme (PACT).

Ce projet d’une valeur de 460 millions de francs CFA, financé par le Fonds de solidarité prioritaire du ministère français des Affaires étrangères a été conçu au Sénégal pour un dialogue et une concertation permanente avec les différents services.