Le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a invité mardi, les jeunes sénégalais à orienter vers les métiers de l’avenir tels que, le numérique, la soudure et le ferrailleur afin de donner un tournant décisif à leur carrière professionnelle.
‘’ Je fais un appel aux jeunes pour que la jeunesse elle-même se prenne en charge et fasse les bons choix en matière de formation. Si on n’a pas un métier, il est difficile de s’insérer. Ferrailleur, soudeur ou mécanicien sont des métiers comme les autres’’, a-t-il dit.
Le Premier ministre s’exprimait lors la cérémonie d’ouverture de la 15 ème édition du forum du premier emploi organisé par le Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS).
’’Il y a, aujourd’hui, des entreprises étrangères qui ont choisies le Sénégal. Donc vous êtes étudiants en informatique à l’ENDUP ou à Université Gaston Berger (UGB), vous êtes recrutés avant de finir. Nous avons des avantages concurrencés dans les métiers du numérique, mais faudrait-il qu’on ait des ressources humaines’’, a-t-il indiqué.
Mahammad Boun Abdallah Dionne estime que la ‘’décision du métier est importante’’. Il explique que le Sénégal a dû faire appel à ‘’des ferrailleurs guinéens pour la fondation du Parc industriel de Diamniadio parce que dans le pays, il n’y en a pas assez’’.
’’Voilà des nouveaux métiers’’, a –t-il soutenu, rappelant qu’il y a 10 ans, lors de la construction des Industries chimiques du Sénégal, il a fallu faire venir 400 soudeurs roumains parce qu’il n’y a pas de soudeurs certifiés au Sénégal. ‘’Voilà des métiers sur lesquels, il y a de l’avenir’’, a-t-il ajouté.
‘’ Le système d’éducation et les moyens mis en œuvre par le gouvernement est de l’ordre de 80 % pour l’éducation et 20% pour la formation professionnelle. On veut inverser cette tendance à 40/60% pour arriver à 50/50%’’, a-t-il dit.
M. Dionne explique que les moyens continueront d’être donnés à l’Education nationale mais davantage de moyens devront aussi aller vers la formation professionnelle.
‘’On a mobilisé 34,5 milliards de Francs CFA pour de nouveaux mécanismes en matière de formations professionnelles. Le projet est actuellement en cours de démarrage, et nous allons travailler pour avoir davantage de lycées professionnels et de formations’’, a-t-il dit.
Le premier ministre a indiqué que l’Etat a mis en place un cadre réglementaire et des dispositifs d’accompagnement. Mais, la réussite de l’employabilité nécessite un engagement des jeunes et des choix à faire de leur part, a-t-il laissé entendre.
‘’Les jeunes devront en bonne logique prendre une place dans les conquêtes du futur qui passe par l’obtention de l’emploi en phase avec les métiers du futur’’, a-t-il ajouté.
‘’Malgré les difficultés persistantes dans certains secteurs, nous avons des raisons, cette année d’espérer faire plus et mieux pour l’insertion des jeunes dans les milieux professionnels’’, a-t-il promis.
S’adressant au président du MEDS, Mbagnick Diop, le premier ministre a salué le ‘’double objectif de détection de talent par le renouvellement périodique des compétences et l’anticipation des entreprises sur les étapes ultérieurs de leur développement’’.