"La détention de Karim Wade est arbitraire." Voilà en substance l'avis du Groupe d'experts des Nations-Unie sur la détention arbitraire. L'organe du Conseil des droits de l'Homme des Nations-Unies n'a pas varié dans sa position malgré l'appel des avocats de l'État et leur plaidoirie. Le Groupe de travail avait déjà rendu le même avis en avril 2015.
La Rencontre africaine de défense des droits de l'Homme (La Raddho) appelle l'État à appliquer l'avis du groupe de travail et de libérer Karim Wade, condamné à 6 ans prison par la Cour de répression de l'enrichissement illicite. Pour Aboubacry Mbodj, secrétaire général de la Raddho, il n'est pas imaginable que le Sénégal, qui siège depuis maintenant le début d'année au Conseil de sécurité des Nations, refuse de se conformer à l'avis du groupe de travail des Nations-Unies.
Par ailleurs, l'Observatoire citoyen pour a défense des institutions (Ocdi) invite l'État au respect de l'avis du groupe de travail. L'Ocdi "exhorte les dirigeants de notre pays, d'assurer au citoyen Karil Meissa Wade, le respect de ses droits que la Constitution et les instruments internationaux, lui confèrent. À contrario, il serait en marge de notre tradition démocratique et idéal de vie commune, gage de notre stabilité nationale", écrit l'observatoire dans un communiqué.