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L’autosuffisance en riz exige "une réflexion inclusive" (Ingénieur)

Publié le mardi 2 fevrier 2016 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Le président Sall inspecte les périmètres de la vallée de l`Anambé
Anambé (Vélingara), le 22 Février 2015 -Le président Macky Sall a sillonné dimanche pendant plus de deux heures la vallée de l`Anambé, dans le département de Vélingara (sud), où il a inspecté les travaux de réhabilitation des périmètres aménagés par la Société de développement agricole et industriel (SODAGRI).

La politique d’autosuffisance en riz du Sénégal peut être couronnée de succès si elle s’accompagne d’"une réflexion inclusive", c’est-à-dire l’implication des acteurs concernés, à savoir les chercheurs, les producteurs, entre autres, a dit l’ingénieur agronome Rokhaya Daba Fall au journal Sud Quotidien.

"L’autosuffisance en riz en 2017 est possible", a soutenu Mme Fall dans une interview publiée par ce quotidien, en soulignant que l’atteinte de cet objectif que s’est fixé le gouvernement ne signifie pas simplement "le fait d’arriver à un niveau de production qui puisse satisfaire les besoins" du pays en riz.

Le Sénégal aspire, sous l’égide du gouvernement, à produite une moyenne de 1,8 million de tonnes de riz par an, à l’horizon 2017. Cette quantité est jugée suffisante pour couvrir les besoins du pays pour cette céréale de base, pour laquelle le pays dépend largement de l’étranger.

"On peut arriver à produire suffisamment de riz (…) de façon ponctuelle", c’est-à-dire au-delà de l’horizon fixé, en 2017, "en investissant comme il faut et ayant les qualités [de riz] qu’il faut pour satisfaire besoins", a ajouté Rokhaya Daba Fall, ancienne représentante de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Centrafrique.

L’autosuffisance du pays en riz suppose que "tous les Sénégalais puissent accéder à ce riz", selon Mme Fall. "Pour cela, il est nécessaire que ce riz soit physiquement disponible partout dans le pays."

"Et pour y arriver, poursuit-elle, il faut qu’on puisse s’inscrire dans une politique durable et arrêter les (…) slogans. Le Sénégalais doit pouvoir se nourrir, on a les moyens d’y arriver."

L’ingénieur agronome appelle aussi à "rationnaliser le concept" d’autosuffisance en riz, "dans le cadre d’une réflexion inclusive (…) pour avoir une autosuffisance non seulement pour le riz, mais une autosuffisance alimentaire globale".

L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS) peut par exemple aider à rendre la production rizicole disponible sur toute l’étendue du territoire, selon Rokhaya Daba Fall.