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Flou autour de la confirmation de la détention "arbitraire" de Karim Wade: Les avocats de l’État livrent leur vérité
Publié le mardi 2 fevrier 2016  |  Sud Quotidien
Procès
© aDakar.com par DF
Procès Karim Wade : les avocats de l`Etat se prononcent sur la première journée d`audience
Dakar, le 1er Août 2014- Le pool des avocats de l’Etat dans le procès de Karim Wade ont organisé une conférence de presse, ce vendredi à 17 heures à l`hôtel Terrou-Bi. Les Avocats se sont exprimés sur le déroulement de la première audience du procès de Karim Wade.




Le collectif des avocats de l’Etat du Sénégal sur l’affaire Karim Wade est formel. Toutes les informations attestant d’une confirmation de la détention « arbitraire » de Karim Wade ne sont qu’« une manipulation destinée à tromper l’opinion publique ». Pour cause, annoncent les conseils de l’Etat, le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies n’a pas réexaminé son avis 4/2015 (Sénégal) sur l’emprisonnement de l’ancien ministre d’Etat libéral. Il n’a donc jamais été question d’une quelconque confirmation de son premier avis comme on le suppute, urbi et orbi. La vérité, révèlent Me Moussa Félix Sow et cie, est que le Groupe de travail n’a pas déclaré recevable la demande de réexamen de l’avis d’avril 2015 introduite par l’Etat du Sénégal.

La contre-attaque des avocats de l’Etat du Sénégal, relativement aux derniers développements de l’affaire Karim Wade, n’a pas tardé. Au lendemain des informations et des sorties jubilatoires du Pds et de ses conseils attestant que le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme des Nations unies a confirmé de nouveau la détention « arbitraire » de l’ancien ministre d’Etat, Me Moussa Félix Sow et cie ont vivement réagi en parlant d’ «une manipulation destinée à tromper l’opinion publique ».

Qui plus est, en donnant leur vérité des faits. Pour les conseils de l’Etat du Sénégal, le Groupe de travail n’a nullement confirmé son avis 4/2015 (Sénégal) concernant l’affaire Karim Wade. Pour cause, informent-ils, dans la lettre que le Président Rapporteur du Groupe de travail sur la détention arbitraire a adressée à la Mission Permanente de la République du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève le 23 décembre 2015, il a été mentionné ceci : « Au cours de sa 74e session ordinaire, le Groupe de travail a décidé, en prenant en considération toutes les informations pertinentes à sa dispositions, de décliner cette demande sur la base que cette requête ne satisfait pas aux critères énoncés au paragraphe 21 des méthodes de travail (A/HRC/30/69) du Groupe de travail.».

Pour Me Moussa Félix Sow et cie, il résulte tout simplement de cette lettre que le Groupe de travail n’a pas déclaré recevable la demande de réexamen de l’Etat du Sénégal en tirant prétexte du prétendu non respect des délais des 60 jours. Et de statuer : «Il ne s’agit par conséquent nullement d’une quelconque confirmation qui aurait supposé que la demande de l’Etat du Sénégal ait été examinée au fond ». Notant qu’au surplus, les avis du Groupe de travail sont portés à l’attention du Conseil des droits de l’homme dans son rapport annuel, les conseils de l’Etat ont fait savoir que « cette position du Groupe de travail ne nous surprend guère. En effet, lors de sa conférence de presse, le Collectif des Avocats de l’Etat avait bien précisé qu’il n’attendait rien de ce Groupe qui n’allait pas se dédire pour donner raison au Sénégal ».

TIRS GROUPES SUR LE …GROUPE DE TRAVAIL

Qui plus est, les avocats de l’Etat relèveront que leur « ’objectif était de mettre en relief, à la face du monde, le comportement partiel, injuste du Groupe du travail et laver par la même occasion, l’honneur du Sénégal ». Tout en faisant part d’une panoplie d’incohérences du Groupe de travail dans le traitement de l’affaire Karim Wade (violation de son mandat, non respect de délais et des articles du Protocole facultatif, mauvaise appréciation de la procédure d’instruction et de jugement de Karim Meissa Wade), le collectif des avocats de l’Etat du Sénégal a tenu à dire que l’arrêt de la Chambre Criminelle de la Cour Suprême, en date du 20 août 2015, avait déjà clos les débats sur cette affaire. Se prononçant sur la demande de mise en liberté d’office présentée par les avocats de Karim Wade, relèvent Me Moussa Félix Sow et cie, cette instance de la Cour suprême avait répondu en faisant savoir que « Nulle part dans l’Avis en question (4/201-Sénégal ndlr),il n’est mentionné une obligation de mise en liberté provisoire, contrairement à ce qui est allégué; qu’il ne saurait en être autrement, le Groupe de travail n’étant pas une juridiction; qu’aucune mesure de mise en liberté ne peut intervenir dans le cas où, comme en l’espèce, la durée de la peine prononcée en dernier ressort est supérieure à celle de la détention provisoire ».
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