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Concert au Grand Théâtre : Waly Seck déchire son sac à main
Publié le mardi 2 fevrier 2016  |  Le Quotidien
Show
© aDakar.com par DF
Show des lutteurs au Cices
Le promoteur Aziz Nidaye a procédé à la présentation de différentes affiches que sa structure de production (Aziz Ndiaye Production) va proposer aux amateurs de la lutte sénégalaise pour la saison 2014. L`évènement qui s`est transformé en un véritable Show s`est tenu au Cices à Dakar. Photo: Waly Seck, en scène




Ce fut un revirement inattendu samedi dernier au Grand Théâtre. Waly Seck, qui avait le mardi dernier défendu bec et ongles le port de son fameux «sac à main mauve dégradé», créa la surprise en se faisant apporter l’objet de la discorde sur scène, pour le cisailler devant un public ébahi. Juste, affirme-t-il, pour réitérer son dévouement et son respect à la communauté mouride. Un moment émouvant qui a laissé place à un spectacle chaud de plus de trois heures.

Le Grand Théâtre national était bondé le samedi. Ils étaient venus nombreux pour assister à la soirée de Waly Seck, malgré la polémique qui a occupé la presse à sensation ces derniers jours. Après plus de quatre heures d’attente, la soirée débuta enfin dans une salle comble. A 23h 40 environ, les rideaux s’ouvrirent devant les danseurs de Waly Seck qui ont présenté une chorégraphie dont les paroles, les couleurs et les gestes ont capté l’attention de tous les fans venus l’acclamer.
Tous habillés en blanc, trois colombes à la main de chacun, ils ont eu à se déhancher, ont valsé et psalmodié sous le signe de la paix. Des mots qui ont voulu indiquer l’affiliation et l’appartenance du fils de Thione Seck, ainsi que ses valeurs et croyances. Assurément, ils voulaient prouver que Waly Seck est «est bien un digne fils du pays de la teranga». Un fort moment de communication qui a séduit le public, surtout lors du lâcher des colombes, qui voulait invoquer la paix pour le pays. La salle du Grand Théâtre national était aux anges. Waly apparaissait sous un nouveau jour, un nouveau look et un nouvel air.
Bien sapé dans un ensemble caftan trois-pièces, de couleur bleue assortie de fil jaune, il entame la soirée avec le titre Sant Yalla, devant des fans au cœur rempli de joie, chantonnant et bougeant au même rythme que leur idole. L’artiste a tout bonnement préféré débuter la soirée avec une chanson dans laquelle il se glorifie de son statut de «faramareen» et de «baye fall», mais dont les paroles constituent une sorte de riposte à l’endroit de ses détracteurs à qui il affirme : «Menou lenn ma téré dem (vous ne m’empêcherez pas d’aller de l’avant).» Un son qui a enflammé les allées de la salle, où se sont créé des pistes de danse improvisées. Le petit «faramareen» a réussi ainsi une entrée fracassante.

«Je déchire mon sac et je ne permettrai à personne de m’utiliser et me mettre en mal avec les mourides»
Après cet échauffement, place au vrai spectacle. Le public, qui était encore pris de danse, s’est vu interrompu par le chanteur, qui a annoncé qu’il comptait faire un geste pour «montrer que je suis de tout cœur avec le Sénégal en paix, qui rit et qui sourit», au milieu des cris et des applaudissements des spectateurs. D’un signe de la main, il se fit apporter son sac à main qui a fait le tour du monde à travers les réseaux sociaux. Posé sur un tabouret au milieu de la scène, il ouvre le sac et en sort un ciseau avec lequel il le découpa en morceaux, pour prouver et réitérer son «jebelou» à la communauté mouride : «Moi Waly Ballago j’ai déchiré mon sac pour montrer mon attachement à l’image de Serigne Touba Mbacké (Mane Waly xotina sama sac nguir dieumi Serigne Touba).» Et il présentera ses excuses à toute la communauté mouride dont il affirme faire partie. «La vie est un long chemin à parcourir et personne n’utilisera ma personne pour me mettre en mal avec la communauté mouride. Je n’ai que Serigne Touba et je ne permettrai à personne de ternir son image», à-t-il clamé, en tenant haut et droit sa main droite. Avant de continuer son spectacle avec le son Bamba qui a ému plus d’un.

Un look correct et des gestes sages
L’autre élément qui a marqué cette soirée du samedi, fut le comportement sage de l’homme au pinw. Waly, qui s’habille d’habitude de manière androgyne, s’est présenté sous un nouveau look, moins sujet à polémique. Beaucoup plus correct. Arborant un trois-pièces en tenue traditionnelle au début du spectacle, après deux sons (Sante Yalla et Bamba), il change de tenue et se pare d’un tailleur bleu de nuit qui n’a pas manqué de susciter des commentaires dans la salle. Les filles en avaient l’eau à la bouche. Certaines ont tout de suite noté le changement esthétique de Ballago-fils en ces termes : «Il s’est habillé super classe et pas trop sexy aujourd’hui, vraiment il est bien plus beau en ces tenues qu’en pinw», chuchotent Aïcha à sa copine Seynabou. Dans la même veine, Abdou, comédien dans le groupe de Aba No Stress, ajoute même que leur star a été sage sur scène aujourd’hui avec les mains dans les poches durant presque toute la soirée. Pour lui, cela veut simplement prouver qu’il est devenu plus sage. Ce qui n’empêcha pas Waly de se laisser parfois emporter par le rythme endiablé du mbalakh. D’ailleurs, c’est sur un «thiebou djeune» pur que l’artiste dira au revoir à son public. En bon «guewel», il a chauffé la scène avec des pas de danse à la fois parfaits et comiques, au grand bonheur d’un public qui en demandera encore, aux alentours de 2h 10mn.
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