Le président de la République, Macky Sall "n’a pas le droit d’aller à la présidentielle", si le non l’emporte au référendum portant sur la réduction de son mandat de 7 à 5 ans, a affimé Sory Kaba, directeur des Sénégalais de l’extérieur.
"Si on perd le référendum, le président [de la République,
Macky Sall] n’a pas le droit d’aller à la présidentielle", a-t-il prévenu, samedi, lors d’une rencontre les femmes de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir) à Fatick.
Le référendum sur la réduction du mandat présidentiel, prévu avant fin 2016, "est le premier tour de la présidentielle" et "sera un moyen de confirmation des initiatives du gouvernement et du président de la République, au cas où le oui l’emportait", a noté M. Kaba.
Cette consultation devrait également "consacrer la réforme constitutionnelle ou les réformes institutionnelles dans notre pays", selon le directeur des Sénégalais de l’extérieur.
"De mon analyse personnel, a-t-il poursuivi, le contraire aurait été une défaite et à la limite, le premier tour perdu de l’élection présidentielle de 2017. Raison pour laquelle, nous devons commencer à hausser le ton à ce propos, pour faire prévaloir l’esprit dans lequel le président de la République travaille aujourd’hui".
"Cet esprit n’est rien d’autre que le respect de son
engagement vis-à-vis de l’électorat sénégalais. Il a pris un engagement de réduire le mandat présidentiel de 7 à 5 ans et de se l’appliquer lui-même entre autres réformes proposées", a indiqué M. Kaba.
"Sur ce point (…), il faudrait que nous, nous prenions le
devant, pour pouvoir gagner ce pari du référendum
à venir, même si, dans le parti, nous savons qu’il y a certains qui voudraient que les militants votent le non, parce que c’est leur position personnelle", a-t-il dit.
Il a invité ses camarades de parti d’aider
le président de la République à respecter sa parole donnée aux sénégalais en ramenant le mandat de 7 à 5 ans.
"Le respect de l’électorat sénégalais, l’engagement de la
parole donnée dans le milieu politique doit être une chose à laquelle nous devons tous travailler, pour davantage assainir les pratiques et les mœurs politiques au Sénégal", a-t-il souligné.
"C’est plus qu’une obligation, à la limite c’est un paradigme par le biais duquel le saut que notre démocratie va connaitre passe inexorablement", a-t-il soutenu.