Les populations de Koutal, dans le département de Kaolack (centre), souhaitent une extension des limites de leur village, dont les superficies destinées à l’agriculture ont été déterminées par la loi portant création des villages de reclassement social (VRS), datant de mars 1976.
"Avec le temps, la population de notre village a augmenté
et a occupé pratiquement toute la surface affectée par l’Etat à l’époque pour son implantation", a expliqué Abdoulaye Ndiaye, le chef de village, dans un entretien avec l’APS.
"Nous n’avons plus suffisamment de terres dans notre village pour cultiver et nourrir nos familles", a-t-il dit, en marge de la cérémonie de commémoration de la Journée mondiale des lépreux.
"Nous sommes obligés d’aller prêter des champs dans les villages environnants de la commune de Latmingué" a-t-il indiqué, entouré de quelques-uns de ses administrés,
Selon lui, toutes les personnes qui s’adonnent à l’agriculture "sont allés prêter des terres dans les villages environnants’’.
Les terres à cultiver "sont devenues inexistantes’’, une situation devenue selon lui "de plus en plus difficile pour les populations du village".
Koutal "se trouve cerné d’une part par une forêt classée et d’autre part par la commune de Latmingué. Nous demandons donc un arbitrage de l’Etat, pour nous aider à disposer de parcelles cultivables en revoyant les limites du village définies à partir de cette loi de 1976", a-t-il souligné
De même, les populations locales demandent "une dotation en tracteurs’’, a lancé Abdoulaye Ndiaye, appelant à une abrogation de la loi portant création de villages de reclassement social (VTS), devenue selon lui ’’caduque’’.
Koutal compte une population d’environ 1.000 habitants. Il a été créé à la faveur de la loi 76-03- du 25 mars 1976 portant création des villages de reclassement social (VRS).