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La plus importante découverte en Afrique de l’Ouest : Ça va gazer en 2021
Publié le vendredi 29 janvier 2016  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Un gisement de gaz a été découvert dans le nord du Sénégal




Sur un seul site, la compagnie américaine Kosmos Energy a découvert ce qui se présente comme l’un des plus riches gisements de gaz naturel en Afrique de l’Ouest. Située entre la Mauritanie et le Sénégal, cette ressource demandera, pour son exploitation optimale, la coopération des gouvernements des deux pays, ainsi qu’un bon accord avec la compagnie américaine, avant que les populations ne puissent en voir les effets.

La nouvelle était attendue depuis longtemps, précisément depuis que l’annonce de la découverte d’une grande quantité de gaz en Mauritanie, à la limite des frontières maritimes du Sénégal. Partant de la logique que les éléments, comme les animaux, ne connaissent pas les frontières humaines, Kosmos Energy, la compagnie américaine d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures, avait intensifié ses efforts d’exploration de ce côté de la frontière, notamment sur le périmètre de son permis de Saint-Louis profond. Et hier, la nouvelle est tombée.
Le prolongement sénégalais du gisement de Tortue-I, que les Mauritaniens appellent désormais Ahmeyim, a tenu toutes ses promesses. Guembeul-1 contient effectivement une quantité «signi­ficative» de gaz naturel. Il s’agit de pas moins que 11 Tcf de réserves cumulées pour Tortue Ouest dans son ensemble. Dans son communiqué publié hier, Kosmos Energy est si optimiste qu’elle estime les réserves entre 14 et 17 Tcf. Pour donner une idée de ce que cela représente, il faut signaler que 1 Tcf équivaut à 28 milliards de mètres cubes. Ou mieux, 166 millions de Barils équivalant pétrole (Bep) ! De quoi produire de l’électricité pour combien d’années encore ? Il est certain que la Mauritanie et le Sénégal à eux seuls prendraient des décennies avant d’en écorner une quantité significative.
Pas étonnant que les spécialistes considèrent que la découverte est l’une des plus importantes du Sénégal, et même d’Afrique de l’Ouest. D’autant plus qu’elle n’a été faite que sur un seul puits. Or, Kosmos Energy, ainsi que ses concurrentes implantées sur les côtes sénégalaises, continuent de forer de plus en plus profondément dans les eaux sénégalaises, et il serait inimaginable que dans les mois à venir, d’autres découvertes ne se fassent pas jour. D’ailleurs, dans le communiqué publié hier, le Pdg de Kosmos Energy, Andrew G. Inglis déclare : «Nous sommes heureux d’avoir connu une autre découverte majeure avec notre premier puits d’exploration au large des côtes du Sénégal. Le puits Guembeul-1 confirme la présence d’une ressource gazière d’une classe mondiale qui s’étend à la fois au Sénégal et à la Mauri­tanie. Grâce à notre programme d’évaluation fructueux et au soutien des deux gouvernements, le développement initial du gaz s’intensifie.»

Un long processus
Il faudra toutefois se garder de toute précipitation et enthousiasme démesurés, en imaginant le Sénégal transformé en Qatar dès l’année prochaine. La compagnie Kosmos Energy, comme avant elle, Cairn Energy, qui avait découvert du pétrole au large, continue de forer et de prospecter, afin de délimiter exactement les dimensions du puits découvert. A ce stade, on ne parle pas encore d’exploitation. De sources bien informées au sein de Kosmos Energy, on pense que cette phase pourrait intervenir aux environs de 2021 ou 22. Il aura fallu, avant cela, mettre en place un schéma de développement de l’exploitation ; à savoir, une structure de liquéfaction de gaz, pour pouvoir le transporter et le stocker, ainsi que d’autres unités qui pourraient le transformer en énergie électrique. Bref, l’exploitation du gaz nécessite un projet long et des constructions imposantes. Cela rapportera en termes de main-d’œuvre et de retombées économiques. Mais cela demande surtout aussi, une bonne préparation an amont, et ne pas croire déjà, que l’essentiel est déjà fait et qu’il y aurait des royalties à récolter.
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