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© Autre presse par DR
Le siège de Suneor |
Le faible taux de collecte de graines dans l’usine de la Sunéor de Ziguinchor hante le sommeil des travailleurs. Ces huiliers qui craignent des pertes d’emplois multiplient les mobilisations pour sonner l’alerte sur les dangers qui guettent leur usine. En assemblée générale hier, dans leur usine, ils ont manifesté toute leur colère et leur inquiétude face au faible tonnage de graines collectées par l’usine depuis le démarrage de cette campagne de commercialisation arachidière.
Rebelote pour les travailleurs de l’usine Sunéor de Ziguinchor qui ont sonné hier, mardi, la mobilisation devant leur usine pour s’insurger contre le faible tonnage dans la collecte de graines d’arachide. En assemblée générale, ces huiliers ont exprimé toute leur inquiétude face à cette situation de collecte « déconcertante », selon certains.
L’inquiétude enfle ainsi chez ces huiliers de Ziguinchor, à l’image du Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Sunéor de Ziguinchor, Samba Badji. « Nous sommes très inquiets du déroulement de cette collecte. Grosse est notre déception lorsqu’à la date d’aujourd’hui, nous n’avons collecté que 7000 tonnes en deux mois loin des prévisions de 300.000 tonnes fixées. Cela est très grave pour notre avenir … », a lancé le syndicaliste qui s’est dit convaincu qu’à ce rythme, il est impossible d’atteindre le tonnage fixé. Et comme si cela ne suffisait pas, cette inquiétude est allée en crescendo, surtout lorsque ces huiliers évoquent les menaces de chômage qui planent sur eux. « Les graines collectées ne peuvent pas faire tourner l’usine jusqu’au mois de juin.
Conséquence, les gens vont aller massivement en chômage et cela n’est pas un signe d’émergence ni de développement », peste Mr Badji qui a interpellé l’Etat à prendre ses responsabilités. « Trois cents permanents risquent de se retrouver sans emploi. Idem pour des milliers de saisonniers et de journaliers ! L’Etat ne doit pas abandonner cette usine … », a martelé le syndicaliste qui se refuse d’être sacrifié sur l’autel du silence.
MAUVAISE ORGANISATION DE LA CAMPAGNE
Au demeurant, les travailleurs imputent sans ambages cette situation à la mauvaise organisation de cette campagne de commercialisation arachidière car pour le représentant de ces huiliers, « nous sommes partis sur la base de 1.200.0000 tonnes et à la date d’aujourd’hui, nous n’avons collecté que 60.000 tonnes. On s’interroge sur ce gap énorme et le ministre doit pouvoir nous édifier sur cette grosse différence ».
A dire vrai, le spectre de chômage qui plane sur l’usine hante sérieusement le sommeil de ces huiliers de Ziguinchor qui continuent de crier leur ras-le- bol, face à ce qu’ils qualifient de disfonctionnement de cette campagne. Ces travailleurs de l’usine Sunéor de Ziguinchor qui s’expliquent difficilement le fait que près d’un million de tonnes de graines dorment encore en « brousse ». « Qu’ils nous disent ce qui retient les graines- Quelle est l’articulation en brousse ? » Des questions soulevées par ces travailleurs de la Sunéor de Ziguinchor qui réclament au moins trois cent mille tonnes pour faire fonctionner les usines. Très remontés, ces huiliers exhortent enfin l’Etat à prendre des décisions pour sécuriser les usines et remédier à cette situation qui est, selon eux, pour favoriser la mort prématurée de leur usine.
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