Ibrahima Konté a mené plusieurs combats au sein du groupe Sonatel avant de passer le flambeau à la jeune génération pour s’occuper désormais du Fonds commun des retraités de la Sonatel dont il est le président du Comité de surveillance. Mais, l’actualité sur l’attribution de la licence 4 G l’a contraint de sortir de sa retraite. Dans cet entretien exclusif qu’il a accordé à Sud Quotidien, l’ancien SG adjoint de la CNTS, attire l’attention de l’Etat sur les enjeux du numérique, le renouvellement du contrat de concession en 2017 et surtout sur la tentative de France Télécom de passer du statut de Partenaire à celui de propriétaire, de la plus grande société sénégalaise.
Que pensez-vous du débat que l’attribution de la licence 4G a suscité dans notre pays, notamment le refus des opérateurs de télécommunication présents au Sénégal de souscrire à l’appel d’offres qui leur a été pourtant soumis exclusivement?
Je me refuse de m’enfermer dans un débat de chasseur de primes ou dans un débat strictement financier.
Qui est chasseur de prime dans cette affaire ?
Tout le monde. L’Etat qui pense que d’invention technologique à invention technologique, il a là une occasion de se faire beaucoup d’argent. Les opérateurs qui ont une logique de maximiser le profit le plus souvent au bénéfice des actionnaires principaux que sont l’Etat, le partenaire stratégique et les grands investisseurs privés. Pendant ce temps, le consommateur est laissé en rade.
Toutefois, ce qui me scandalise, ce n’est pas le montant, mais plutôt l’ambiance dans le secteur des télécommunications, notamment le comportement des acteurs.
Quand on prend l’Etat, on voit nettement qu’il ne joue pas son rôle d’impulseur, de gendarme, pour contrôler les opérateurs dans leurs activités, pour contrôler les sorties d’argent dans ce pays, etc. Il y a un vide par rapport à ça. Ce qui fait que les opérateurs font ce qu’ils veulent.
Le secteur est presque abandonné à lui-même. Les opérateurs louvoient et conspirent pour gagner le maximum d’argent.
Le plus important aujourd’hui, c’est le volume du gâteau, à savoir le secteur. Si le gâteau gagne en volume, les parts de chaque partie devraient augmenter. Logiquement. La priorité, ce n’est pas la part conquise et conjoncturelle. La priorité, c’est de faire en sorte que le secteur continue dans sa croissance qu’il a connue depuis, sa contribution au Pib et son grossissement par rapport aux enjeux qui vont venir, qui ne se limitent pas seulement à la 4G.
Parce que la 4G, c’est une invention technologique comme d’autres. C’est sur la nature de l’évolution technologique qui fait qu’il ne faut pas s’arrêter à une invention. Déjà, il y a des laboratoires par exemple en Coré du Sud, qui sont en train de travailler sur la 5G.
Est-ce que la 4G va créer une rupture ou la massification de l’apport numérique dans nos pays, dans les villes comme dans les campagnes ? Je ne le pense pas, parce que la 3G n’a pas réussi à faire ça.
Donc, les grands enjeux à mon avis, c’est de booster le secteur. A travers la mise en place d’une vision. Il n’y a pas de vision depuis la fin du régime du Parti socialiste. Il faut avoir le courage de le dire. J’ai toujours été un opposant, j’ai combattu toute la jeunesse le PS. Mais au moins dans les télécom, il y avait une vision. On est parti d’administration à un Office (Opt), ensuite Etablissement public à caractère industriel et commercial (Epic), ensuite en Société nationale, ensuite en Société nationale privatisée. Et aujourd’hui le secteur est libéralisé.
Sous Abdoulaye Wade, c’était la quête sur les surtaxes. On ne voyait que l’aspect financier.
Ensuite, Macky Sall est venu, même s’il n’a pas duré, on ne parle que du Contan. Demain, c’est la 4G. Ensuite, la deuxième vague dans le numérique qu’il faut rétribuer.
Il faut que l’Etat organise une vaste concertation nationale sur le secteur des télécommunications, conformément à la tradition de ce secteur. On a séparé la poste des télécom pour créer la Sonatel. C’est après des journées de réflexion des cadres en 1983. La privatisation a eu lieu après un appel d’offres et de larges forums entre les salariés, les syndicats, le patronat, la société civile, la Banque mondiale, les universitaires, etc. Des débats houleux sous la coordination de l’Etat. Vous voyez pourquoi la présence de l’Etat est importante. Malheureusement, aujourd’hui, ce qui intéresse l’Etat, c’est de trouver de l’argent. Ce qui intéresse les opérateurs, c’est de maximiser les profits.
France Télécom a même changé de posture. Il n’a plus l’attitude d’un prestataire, d’un partenaire, mais plutôt d’un propriétaire. Alors qu’il n’a que 42% des actions.
France Télécom snobe le groupe Sonatel qu’il considère comme une filiale comme le Mali, la Guinée, ou le Cameroun, alors que la Sonatel est un groupe et a une histoire, qui a une réalité juridique et géographique. C’est pour cela que je dis que, par rapport au présent, aux promesses, aux cycles qui vont venir, avec la fin de la concession de la licence, il faut se préparer.
Ce qui me scandalise également, c’est l’absence de vision, d’approche sectorielle et d’objectifs de développement durable. Les 30 milliards, on va juste les dépenser dans les projets du PSE et des promesses électorales. Je peux comprendre l’attitude de l’Etat. Tous les chiffres montrent que l’évolution du mobile a été une aubaine terrible, tout comme l’introduction de l’internet. Mais, à l’époque, France Télécom n’a rien payé pour le mobile, parce que l’on a ouvert le capital à l’opérateur historique et le partenaire stratégique en a profité.
France Télécom n’avait donné que 70 milliards à l’époque. Pendant ce temps, le Maroc a pu engranger 1 milliard de dollars dans les années 2000, en vendant une licence qui a permis à Vivendi de prendre des parts de capitaux dans Maroc Télécom.
Au Bénin, on parle de 40 milliards. Cheikh Tidiane Diongue - je rends hommage à cet homme qui est un des grands techniciens dans ce domaine - a fait une interview où il a évalué le coût de la 4G à 143 milliards.
En France, la structure équivalente à l’Artp a fait deux ventes aux enchères en 2001 et en 2015, qui ont rapporté 6,3 milliards d’euros ou de dollars. Soit près de 40.000 milliards F Cfa. Sachant cela, on ne peut pas être scandalisé par ce que l’Etat cherche.
La question de la 4G ne doit pas être un effet de mode, parce que la 4G est à la mode, il faut l’avoir coûte que coûte. Il faut que derrière qu’il y ait tout un développement du secteur des télécommunications, du secteur environnemental et du poids de ce secteur dans le Pib. Ça ne doit pas être un effet d’exclusion.
Qu’on veuille coincer les opérateurs pour faire venir un quatrième opérateur, sans concertation nationale, sans analyser le marché comme on l’avait fait en 2004, quand on devait rompre le monopole où l’on a pris des cabinets, ça pose problème.
Il y a beaucoup de cabinets au Sénégal, avec lesquels l’Etat peut travailler, avec la société civile dans cette concertation nationale au sortir de laquelle l’Etat pourra asseoir une véritable politique. C’est en ce moment là qu’on pourra savoir le coût de la licence et des autres licences. Quitte à le linker au futur cahier de charges qu’on va confier aux opérateurs pour la préparation du second cycle.
Après le Mobile, l’enjeu du 3ème millénaire sera sans nul doute le Numérique. A votre avis, quelle devrait être l’attitude de l’Etat face aux différents opérateurs ?
C’est une question extrêmement importante. Si vous prenez le bilan de tous les opérateurs, le mobile a un taux de pénétration qui dépasse les 100% dans certaines villes. En zone rurale, il y a eu beaucoup de progrès. Je pense qu’il faut analyser tout cela sans rêver par rapport au numérique. La pertinence et l’importance de la 4G en tant que technologie c’est pour augmenter la vitesse des transmissions de données, d’images, de sons, etc. Mais ce qui risque de se passer, si on ne fait pas attention, c’est cette marginalisation numérique pour les populations rurales. Parce que déjà, la 3G ne couvre pas tout le Sénégal. C’est un des arguments que les opérateurs ont évoqué, parce qu’ils n’arrivent pas à rentabiliser le coût. Et la 4G qui arrive ! Ils doivent la prendre parce que c’est une évolution technologique, mais ils se soucient de leurs investissements quelque part. La 4G risque de se limiter aux cités urbaines. Pendant ce temps, il y aura le grand nombre de Sénégalais qui n’y auront pas accès. Donc, le problème, ce n’est pas d’y aller parce qu’on est à la mode, ou parce qu’on a été les premiers, comme la télévision numérique. Mais plutôt qu’est ce qu’on peut en tirer.
Le numérique, le digital, l’internet, sont des créneaux porteurs. Il y a beaucoup de promesses, mais également beaucoup de dangers. Le marché est porteur, par rapport à la promesse. Mais en termes de danger, il ne faut pas perdre de vue que les opérateurs ne sont pas des philanthropes. Ils se soucient royalement de la souveraineté des pays. Ce qui les intéresse, c’est les dividendes à verser aux actionnaires plus que le développement durable des pays dans lesquels, ils investissent. Ils n’aiment pas être contrôlés par les Etats. A la limite, ils exercent des chantages. Parce que les investisseurs ont de l’argent et nos Etats sont tout le temps dans la course de recherche de financement. C’est le cas de Macky Sall qui est sous la pression du PSE. A la limite, il ne cherche pas à savoir comment avoir l’argent. Il n’a qu’à avoir l’argent pour tenir ses promesses.
Abdoulaye Wade, à l’époque, qui a voulu vendre 9% des actions de Sonatel à France Télécom. Ce sont les travailleurs qui se sont levés pour barrer la route à cette opération. In fine, les gens ont compris que ce n’était pas la bonne chose. Il suffit juste de voir ce que l’Etat a gagné avec ces 9%, avec la montée de l’action de la Sonatel.
A l’époque, l’action était à 110.000 F Cfa. Aujourd’hui, elle est à presque 250.000 F Cfa (ancienne formule). Parce que l’action a été fractionnée. Maintenant, une action fractionnée coûte à peu près 23.000 ou 24.000.
C’est pourquoi je dis que le débat, c’est la concertation avec les compétences de ce pays. Il y a un cycle qui a pris fin, qui était : l’analogie, l’électronique, la téléinformatique. Aujourd’hui, c’est le cycle du numérique. Nous avons bien négocié le tournant de l’analogie, de la téléinformatique, etc. Mais, à ce rythme, avec le numérique, nous n’allons pas réussir.
Le taux de pénétration d’internet en Afrique est encore très faible. C’est près de 80 à 90% de personnes qui sont exclues dans tous les pays d’Afrique, relativement aux pays du Maghreb, ou de l’Afrique du Sud.
Lors d’un déjeuner avec les patrons de presse, le Dg de la Sonatel Alioune Ndiaye, avait déclaré : «Sans la 4G, c’est la mort de la Sonatel». Est-ce un effet d’annonce, ou la réalité ?
C’est vrai qu’on ne peut pas contourner l’évolution technologique. Mais, ce n’est pas aussi une course contre la montre. Pourquoi on a mis l’Artp en place ? C’est pour réguler. Une régulation ça ne s’impose pas, on discute. La Sonatel, comme les autres, doivent discuter.
Est-ce à dire que l’Artp ne joue pas correctement son rôle ?
Sur un air taquin, je vous disais que le régime d’Abdoulaye Wade agissait comme des «coxeurs». Ceux qui sont là, actuellement, ne sont pas encore sortis de ce rôle. Même si, ce n’est pas sur les surtaxes, qu’ils agissent mais plutôt sur les licences. L’Artp est dans son rôle. Toutefois, je crois qu’ils doivent faire attention avant d’aller vers une rupture, parce qu’il n’y a pas d’alternative à la négociation. Sinon, ils vont faire quoi ? Ils vont donner la licence à un quatrième opérateur. Est-ce que c’est pertinent ? Est-ce que ça ne va pas tuer la profitabilité du secteur ? Il faut réfléchir.
La Sonatel, effectivement, ne peut pas ou ne doit pas se passer de la 4G. Elle doit négocier. D’ailleurs, je me demande qui a pris la décision de ne pas se soumettre ? Est-ce le conseil d’administration ? Dans le conseil d’administration, il y a l’Etat et des investisseurs indépendants. Est-ce que ça été discuté ? Je n’ai pas tellement d’informations par rapport à cela. Mais, ça repose encore la question sur le rôle des conseils d’administration.
A mon avis, il n’appartient pas au «Top management» de dire à lui seul : J’y vais ou je n’y vais pas.
Le contrat de concession d’Orange arrive à terme en 2017. Comment voyez-vous son renouvellement, par rapport aux intérêts du Sénégal ?
Quand on dit que c’est la fin de la concession, c’est un cycle qui fini. Il y avait un cahier de charges et des objectifs. Il faut s’arrêter et faire le bilan et rectifier le tir pour aller vers un nouveau cycle. C’est un enjeu de taille, qui concerne la Sonatel, mais aussi les autres opérateurs. Qu’est ce qui s’est passé quand on a donné à Tigo une nouvelle concession ? Qu’est ce qu’on a négocié ? On ne sait pas. Il n’y a pas de transparence là-dessus. Avec Expresso, c’est du temps de Wade, il n’y a pas de transparence. C’est du pilotage à vue.
A l’époque la Sudatel avait quand même, déboursé 100 milliards F Cfa ?
Oui. C’était le ticket d’entrée. Mais c’est accompagné de quoi ? Quel est objectif ? Qu’est-ce le sénégalais gagne en dehors du parc d’abonnés, en termes de RSE, en termes d’emplois des jeunes ? Tous ces paramètres doivent être pris en compte.
Aujourd’hui, nous allons vers un nouveau cycle où il y a des perspectives d’emplois, d’éclosion de marché, et même de la recherche et du développement. Mais si l’Etat est absent, imaginez les conséquences.
A la Sonatel, il y a une peur du débat. Tout comme au niveau de l’Etat. Le débat sur la concession, aujourd’hui est presque occulté à la Sonatel. J’ai presque l’impression que les gens ont peur de l’aborder. Il faut un nouveau cahier de charges, assorti de contraintes par rapport aux enjeux nouveaux. Mais, à la Sonatel, les gens ne se préparent pas à ça. Parce qu’à l’époque de la privatisation, c’était nous Sénégalais, qui avaient l’initiative, maintenant ce n’est plus le cas. Désormais, nous sommes téléguidés par France Télécom. Il y a une réduction de la liberté de penser, de définition de stratégies de développement.
Je prends l’exemple de la croissance externe, Sonatel a créé un groupe parce qu’il a les filiales au Mali, en Guinée, etc. Effectivement, ça fait l’objet de beaucoup de discussion au Conseil d’administration. Mais depuis huit ans, France Télécom met son pied sur le développement externe du Sénégal. C’est vrai que la croissance externe ne doit pas être la clé passe partout, mais c’est cela qui nous a boosté. Aujourd’hui, au niveau externe la croissance de la Sonatel repose sur le Mali, la Guinée et la Guinée Bissau.
Et France Télécom s’est transformée en concurrente de la Sonatel quand il faut aller dans certains pays, comme au Burkina, au Niger ou en Mauritanie. A défaut, elle fait la sourde oreille. D’ailleurs, lors de l’inauguration du nouveau siège de la Sonatel, le DG a eu le courage de demander au président de la République de l’aider à décrocher une licence de croissance externe. On parle de la Sierra Léone. Depuis huit ans, les cadres de la Sonatel demandent de prendre des licences dans d’autres pays, mais France Télécom fait la sourde oreille. France Télécom nous considère comme une filiale et quand on est une filiale, on ne peut pas porter un maillot national. C’est la bataille que mène l’intersyndicale. Il y a aussi le problème de l’externalisation.
Les gens disent qu’il faut qu’ils externalisent le réseau intelligent de la Sonatel pour le confier à des gens plus compétents, notamment Huawai. La théorie, c’est qu’on externalise souvent les périphéries. Mais ici, c’est le cœur de métier qui est externalisé. Heureusement, le Dg s’est battu pour que ça ne soit pas fait à l’étranger où, en cas de guerre, de panne, vous ne maitrisez plus votre réseau. Huawai est installé à Dakar. Mais, il y a deux thèses qui s’affrontent. Les travailleurs disent qu’ils veulent une mutualisation dans le cadre du groupe Sonatel, installé à Dakar. France Télécom dit non, et veut regrouper les 9 filiales. Les 4 de la Sonatel et les 5 autres de France Télécom dans un GNOC (Global Network Operating Center) à Abidjan et à Dakar. L’idée principale c’était de s’installer à Abidjan, car France Télécom est à 51% là bas.
C’est vous dire que le groupe Sonatel gêne France Télécom parce qu’il a un rayonnement supérieur à celui de France Télécom. Donc, il veut renverser le rapport de force. C’est le vide dont je vous parlais au début. Ils ont voulu rapporter tout à Abidjan. Avec la réaction du Dg et des salariés, ils ont dit : maintenant on va créer deux GNOC pour la sous-région. Ce qui est quand même trop ! Quand on va mettre ça à Dakar ou à Abidjan. D’abord, la nature du réseau a changé. Est-ce que ce n’est pas une entorse à la concession ? Est-ce qu’il ne fallait pas avoir un éclairage juridique avant de procéder à cette transformation ? Ce n’est pas à France Télécom d’en décider. Ils l’ont fait, les employés y sont opposés. Mais ils continuent. Ils ont demandé un arbitrage, l’Etat fait la sourde oreille. Il y a la crise de la souveraineté par rapport à cela. Il y a aussi la question des données personnelles.
Parce que si aujourd’hui les données des 4 filiales sont perceptibles à Abidjan, ou celles d’Abidjan à Dakar, il y aura un problème de leur protection. C’est protégé par la Constitution dans ce pays. Donc, la renégociation de la concession est non seulement nécessaire pour redéfinir beaucoup de choses, mais aussi par rapport au comportement du partenaire France Télécom qui s’est transformée en propriétaire, avec l’Etat, qui se retire petit à petit et qui laisse les opérateurs faire ce qu’ils veulent.
A la limite c’est une démission. Et il veut se rattraper par des activités ponctuelles de ponctions financières par-ci par-là, au lieu de mettre en place une politique. C’est pour cela que le maître-mot pour moi : c’est fin de concession, 4G ou autre innovation technologique, tout est subordonné au rôle de l’’Etat, qui doit reprendre son sifflet pour dire que le pouvoir de décider, de réguler me revient.
Ce rôle est d’autant plus important au Sénégal, que quand Wade était là, on lui avait confié la coordination de la lutte contre le fossé numérique. Il n’a pas fait grand-chose, si ce n’est le truc de Matam qu’il a installé et celui de Kédougou.
Aujourd’hui, c’est Macky Sall qui coordonne le Nepad. Et dans le Nepad, le numérique figure en bonne place. Le e-School pour que toutes les écoles primaires soient raccordées à internet, c’est un challenge. Il y a le fait de vouloir que tous les pays africains soient raccordés à internet à travers les câbles sous-marins et le prolongement dans le Continent. Ce sont des projets qui sont contenus dans le Nepad. Donc, si Macky Sall veut convaincre, qu’il commence à donner à son pays cette envergure là, pour mériter cette légitimité historique. Parce que c’est une fierté que le Sénégal ait ce réseau, même si on peut faire plus.
Si on a donné au Président Sall, ce rôle là, c’est parce qu’il n’est pas assis sur un réseau précambrien. C’est pourquoi je dis qu’il ne doit pas voir la 4G comme quelque chose pour financer son PSE et gagner les élections de 2017. C’est un enjeu de société, à dimension sous-régionale.