Après un long temps de silence, NECOTRANS sort enfin de sa réserve. La société française de manutention a sorti hier un communiqué pour nier tout ce qui a été dit jusque-là par le Groupe des opérateurs miniers et phosphatiers. Si l’on en croit NECOTRANS, les nouveaux tarifs appliqués, depuis le 1er janvier 2016, ‘’sont le résultat de concertations menées en 2015 avec l’ensemble de la communauté portuaire au sein d’un comité de réflexion’’. Lequel comité a été ‘’placé sous l’égide des autorités sénégalaises’’. De plus, NECOTRANS affirme que la nouvelle tarification n’est que la résultante d’une effectivité du barème tarifaire «Sempos», homologué par le ministère du Commerce en 2002, mais qui depuis n’avait jamais été appliqué’’.
‘’Contrairement à certaines allégations mensongères, ces nouveaux tarifs ne sont donc en rien une décision unilatérale du groupe NECOTRANS et de sa filiale sénégalaise TVS’’, réplique-t-on. La société arrivée au Sénégal en 2013 soutient avoir des accords avec les entreprises Prochimat, Istamco, Transsene, Somicoa, Baobab Mining, West Wind, Jah Oil Company, Sénégal Mines, Afrig, SERPM, et le groupe Dangote. Et que les bateaux affrétés par ces acteurs économiques sont manutentionnés sans difficultés. ‘’Cela a été notamment le cas du navire Triton Valk du groupe Dangote dont le déchargement a été achevé ce lundi’’, assure l’entreprise. A préciser à ce niveau que les administrateurs de la cimenterie Dangote doivent éclairer la lanterne des Sénégalais. Hier citée comme membre du groupe des opérateurs, aujourd’hui NECOTRANS la présente comme une entreprise ayant accepté les nouveaux tarifs. Où se situe la vérité ?
Par ailleurs, les Français affirment que ‘’la plupart des entreprises de manutention qui opéraient avant le début de la concession pratiquaient des tarifs supérieurs, allant de 4 000 à 5 000 francs CFA, la tonne’’. La polémique entre NECOTRANS et le groupe des opérateurs est née d’une augmentation des tarifs de 1 500 à 3 645 francs CFA/tonne, depuis le 1er janvier. Les opérateurs refusent de payer et depuis lors, leurs cargaisons sont bloquées au port, avec des conséquences qui se font sentir déjà sur les Ciments du Sahel, si l’on en croit Ndianco Mbengue, le coordonnateur du groupe.