L’homme d’affaires sud-africainTokyo Sexwale, candidat à la présidence de la FIFA, semble être en retard par rapport à ses adversaires ambitionnant de briguer la succession de Sepp Blatter, le 26 février prochain.
Présenté comme un candidat de la rupture, l’ancien compagnon de prison de Nelson Mandela, à Robben Island, tarde à convaincre, alors que la FIFA doit faire avec les conséquences d’une affaire de corruption qui n’a pas fini de révéler tous ses secrets.
Même la Fédération sud-africaine de football (SAFA) l’a sommé de venir s’expliquer sur la lenteur de sa campagne, à un mois des échéances.
L’homme d’affaires sud-africain, âgé de 62 ans, "devait axer sa campagne sur la transparence". Or, il n’a même pas senti la nécessité de venir remercier les pays qui lui ont permis de valider sa candidature à la présidence de l’instance dirigeante du football africain, selon des médias locaux.
Alors que le président de la Confédération asiatique de football, le Bahreinois Sheikh Salman, et le Suisse Gianni Infantino, secrétaire général de l’UEFA, ne se font pas prier pour faire la cour aux Fédérations africaines jusque dans le cadre du CHAN 2016, qui se déroule actuellement au Rwanda, Sexwale est lui aux abonnés absents.
Le président de l’AFC (Confédération asiatique de football) a d’ailleurs profité du CHAN pour signer un accord de partenariat avec le président de la Confédération africaine de football (CAF).
Avec ses 54 fédérations membres, la CAF, dont le président est chargé d’assurer l’intérim après la suspension de Sepp Blatter, aura un poids certain dans cette élection, si ses membres font un vote groupé.
Selon son secrétaire général, le Marocain Hicham El Amrani, l’instance dirigeante du football africain va se décider le 5 février prochain sur les candidatures à la présidence de la FIFA.
Or, Tokyo Sexwale, le seul candidat africain sur les cinq en présence (Gianni Infantino, Sheikh Salman, Prince Ali de Jordanie, le Français Jérôme Champagne), n’est même pas assuré de pouvoir compter sur des voix africaines.
Très remarqué lors du Ballon d’or FIFA 2015, le Sud-Africain, ancien membre du Comité de candidature à la Coupe du monde 2010 organisé par son pays, était absent lors du Gala du Ballon d’or africain qui avait sacré le Gabonais Pierre Emerick Aubameyang.
Ce mardi, à un mois de l’élection à la présidence de la FIFA, le comité de candidature de l’instance dirigeante du football mondial a officialisé les cinq candidatures enregistrées pour la succession de Blatter.