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Macky Sall réaffirme son attachement au dialogue des cultures et des religions

Publié le mercredi 27 janvier 2016 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Colloque international sur les 50 ans après Vatican II
Dakar, le 26 Janvier 2016 - Le Président de la République a présidé un colloque international sur le thème: « Cinquante ans après Vatican II. L’Afrique et l’héritage d’Alioune DIOP : le dialogue des religions et les défis du temps présent ». Plusieurs membres du gouvernement, et autorités du Clergé catholique ont pris part à la rencontre.

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Le président Macky Sall a réaffirmé mardi son attachement au "dialogue des cultures et des religions", qu’il considère comme un vecteur de "paix" et de "fraternité humaine".

"Je voudrais, pour ma part, rappeler ici mon attachement au dialogue des cultures et des religions pour un monde de paix et de fraternité humaine", a-t-il affirmé à l’ouverture du colloque international dédié au cinquantenaire du concile Vatican II, l’assemblée d’évêques tenue à Rome, de 1962 à 1965, à l’initiative du pape Jean XXIII.

Le colloque de trois jours est organisé par le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), la Conférence épiscopale de l’Afrique de l’Ouest (CERAO) et d’autres organisations.

Cette rencontre placée "sous le haut patronage" du président sénégalais Macky Sall porte sur "l’Afrique et l’héritage d’Alioune Diop : le dialogue des religions et les défis du temps présent".

"Plus que la tolérance, qui définit la faculté de s’accommoder de l’autre, nous devons cultiver le respect, qui induit l’acceptation du prochain dans son héritage culturel et ses croyances religieuses", a recommandé Macky Sall.

Il a invité "les pouvoirs politique, religieux et laïc" à unir leurs "forces et intelligences" pour faire face au "terrorisme", à "l’intolérance" et à "toutes les formes de violence physique, intellectuelle ou morale".

"Nous devons mener ce combat parce que les préjugés contre lesquels se battaient Alioune Diop et ses compagnons continuent d’agiter le monde", a souligné Macky Sall.

Il a dénoncé l’attitude de ceux qui, "imbus d’une légitimité que personne ne leur a conférée (...) se croient toujours investis d’une mission divine de penser pour les autres et de les diriger, y compris par la violence".

Le chef de l’Etat estime que le "mérite" de l’intellectuel sénégalais Alioune Diop (1910-1980) et des autres participants du concile Vatican II est d’avoir "montré, par des faits culturels indemnes de toute contestation possible, qu’il n’y avait personne à civiliser en Afrique".

"Les peuples prétendument primitifs totalisaient une civilisation multiséculaire. Du reste, par son œuvre colossale, le savant Cheikh Anta Diop a démontré à suffisance, sur des bases scientifiques irréfutables, les fondements de la civilisation négro-africaine", a rappelé le président Sall.

Il a appelé les participants du colloque de Dakar d’"évaluer ce que l’initiative inédite d’Alioune Diop a fécondé comme résultats, par rapport aux attentes qu’elle a suscitées".

"A la convocation du concile, Alioune Diop, un visionnaire, fondateur de Présence africaine (…) prit l’initiative audacieuse et inédite d’organiser une large consultation auprès des intellectuels africains, laïcs et prêtres (…) pour recueillir leurs réflexions, recommandations et propositions concrètes", rappelle un communiqué des organisateurs du colloque.

Selon eux, "l’objectif principal" de cette rencontre est de "mettre en évidence la participation (…) de Présence africaine au concile Vatican II, grâce à l’engagement personnel d’Alioune Diop".

Alioune Diop a joué un rôle important dans l’émancipation des cultures africaines. Il avait fondé en 1947 la revue Présence africaine, aujourd’hui dirigée par Romuald Fonkoua, professeur de littératures française et africaine à l’Université Paris IV-Sorbonne (France).