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CIPF: Des acteurs plaident pour une mobilisation des fonds en faveur de la santé de la reproduction
Publié le mercredi 27 janvier 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ébola:
© Primature par A. Seck
Ébola: Inauguration du "Terminal H" destiné au corridor humanitaire
Dakar, le 28 Février 2015 - Le Premier ministre du Sénégal a procédé à l`inauguration du "Terminal H" situé à la base aérienne Andalla Cissé de Ouakam et destiné au corridor humanitaire. Photo: Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l`action sociale.




Les panélistes à la 4-e Conférence Internationale sur la planification internationale (CIPF) ont soulevé, mardi à Bali (Indonésie), la nécessité de financer les programmes de santé de la reproduction, a constaté l’envoyée spéciale de l’APS.

La quatrième Conférence internationale sur la planification familiale (CIPF), a été ouverte lundi, dans la capitale indonésienne, sur le thème : "engagements mondiaux, actions locales".

Les représentants de gouvernements et d’organisations internationaux, ainsi que les bailleurs de fonds ont tous soutenu que le financement est une question transversale pour l’atteinte des objectifs du programme mondial de planification familiale à l’horizon 2020 (PF 2020, en anglais).

Ce programme qui a été lancé en 2012 à Londres (Angleterre), cible 120 millions de femmes supplémentaires dans 69 pays pour un accès à la contraception volontaire d’ici 2020.

L’Indonésie qui accueille cette quatrième CIPF, consacre aujourd’hui 5% de son budget national à la Santé, a renseigné son ministre des finances, Bambang Permadi Soerimantri Brodjonegora.

Intervenant mardi lors d’un panel sur la planification familiale et les Objectifs de développement durable, il a indiqué que l’Indonésie a quadruplé son budget, en passant de 65,9 millions de dollars en 2006, à 263,7 millions en 2014.

Selon lui, il s’agissait pour le gouvernement indonésien de "montrer son engagement à investir encore plus dans les programmes de santé, notamment dans la santé de la reproduction pour le développement durable du capital humain".

Le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, Awa Marie Coll Seck, qui a pris part au panel, a également évoqué le "problème du financement pour pérenniser les acquis en matière de planification familiale".

"En 4 ans le Sénégal a fait un bond de 8 points sur le taux de prévalence contraceptive en passant de 12 à 20,1% entre 2012 et 2015", a-t-elle fait savoir citant les derniers résultats de l’Enquête Démographique en Santé (EDS), publiés par l’Agence nationale de la statistique et de la Démographie (ANSD).

Pour le ministre, il y a eu un "engagement fort du Chef de l’Etat qui a mis les moyens financiers nécessaires".

Pour pousser les pays à cet "effort de financement", les gouvernements donateurs ont accru d’un tiers (30%), le financement bilatéral pour la planification familiale, a rappelé la directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou, Fatimata Sy, lors d’une rencontre d’informations avec les journalistes francophones.

Ce partenariat a été lancé en 2011 au Burkina Faso par 9 pays de la région ouest africaine francophone pour accélérer les progrès dans l’utilisation des services de planification familiale.

Aujourd’hui l’un des défis majeurs de ce mécanisme et de "mobiliser les financements internes et externes de façon durable", a dit Fatimata Sy.

Des paquets d’interventions porteurs de haut impact ont été identifiés et expérimentés pour ’’obtenir rapidement les résultats escomptés en matière de relèvement de la PF’’, a t-elle souligné.
Mais pour la Directrice de l’Unité de coordination, le problème réside dans la mise à l’échelle de ces interventions pilotes qui nécessitent des ressources financières et techniques.
‘’Ces ressources ne doivent pas venir seulement des bailleurs mais également de nos gouvernements qui parlent de plus en plus de pérennisation, de développement durable et de droit à la contraception’’, a-t-elle affirmé. Ainsi, ‘’il revient aux gouvernements d’assurer aux populations ce droit’’.
Pour cette mobilisation des ressources, le Partenariat compte également sur le secteur privé investissant dans chacun des 9 pays pour mettre en exergue la relation entre développement et croissance économique à travers la planification familiale qui est un élément important, selon Fatimata Sy.
‘’C’est seulement après cela que devrions nous tourner vers les partenaires techniques et financiers, les bailleurs de fonds pour demander à ce qu’on puisse combler les gaps en termes de financement des programmes de planification familiale’’, a-t-elle soutenu.
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