Le Ministre du Tourisme et des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck a réaffirmé, lundi à Rabat (Maroc), l’option de l’Etat du Sénégal de "promouvoir un tourisme éthique, responsable, compétitif et contribuant durablement à son émergence économique".
Maïmouna Ndoye Seck participait, sur invitation de son homologue marocain, à la première Journée marocaine du tourisme responsable, indique un communiqué transmis mardi à l’APS.
"Pour le Sénégal, le tourisme durable ne doit pas se limiter aux aspects liés à la préservation et la valorisation de nos patrimoines naturels et culturels, mais doit aussi améliorer les conditions et niveaux de vie des populations", a estimé Maïmouna Ndoye Seck.
C’est dans cette dynamique que "la mise en œuvre du projet phare Zones touristiques intégrées du PSE (Ndlr, Plan Sénégal émergent) permettra au Sénégal de développer d’autres produits pour mieux valoriser durablement son potentiel naturel, culturel, religieux et géostratégique", a fait savoir le ministre.
D’après Mme Seck, "la mise en œuvre du plan sectoriel de développement du micro tourisme évitera à notre pays de promouvoir +des ilots de prospérité dans un océan de pauvreté +, grâce notamment à la stimulation et l’accompagnement soutenu des initiatives touristiques locales créatrices de revenus et d’emplois".
Le ministre du Tourisme et des Transports aériens qui intervenait lors du panel ministériel axé sur le thème de la durabilité au cœur des Politique publiques, a souligné l’adéquation des orientations et projets phares du PSE avec les ODD.
Mme Seck a rappelé que "le Sénégal n’est pas +pollueur + au regard de la quantité de gaz à effet de serre qu’il dégage. Mais est +payeur + compte tenu des conséquences des changements climatiques qu’il subit".
Elle a ainsi cité le phénomène d’érosion côtière, qui a beaucoup handicapé le tourisme sénégalais. En effet, a fait savoir Maïmouna Ndoye Seck, "une bonne partie des plages de Saly Portudal, principale station touristique du Sénégal a disparu, et d’autres sites des 700 km de côtes sont menacés".
En outre, le ministre du Tourisme et des Transports aériens a présenté à ses homologues africains, les trois axes du PSE qui portent sur la croissance, le capital humain, le développement durable ainsi que la bonne gouvernance, la paix et la solidarité.
Elle a également lancé un appel pour que "les fonds prévus dans les recommandations de la COP 21, puisent servir à juguler les effets des changements climatiques comme l’érosion côtière à Saly Portudal".
A la fin de la séance, les panelistes se sont réjouis de la convergence des points de vue sur la place importante du tourisme dans le processus de développement durable du continent .Ils ont également insisté sur la nécessité de trouver des solutions concertées aux problèmes du tourisme en Afrique.
Le panel, animé par six ministres chargés du tourisme dans le continent, a permis l’examen des politiques touristiques africaines à la lumière des Objectifs de développement durable (ODD), des conclusions de la COP 21 et de la préparation de la COP 22, prévue à Marrakech (Maroc), en Novembre 2016, mentionne le texte.
Cette journée du tourisme responsable a également été marquée par un ensemble d’événements comme la signature de la Charte marocaine du tourisme durable.