Boycott de l’appel d’offres pour l’attribution de la 4G : L’Asutic démonte les arguments d’Orange #aDakar

News

NTIC

Article

NTIC

Boycott de l’appel d’offres pour l’attribution de la 4G : L’Asutic démonte les arguments d’Orange

Publié le mardi 26 janvier 2016 | Le Quotidien

© Autre presse par DR
Les redevances de la sonatel au cœur des debats

Après le flop de l’appel d’offres pour l’attribution de la licence 4G, Orange s’est fendu d’un communiqué pour expliquer pourquoi elle a choisi de boycotter. Dans ses arguments, le premier opérateur de téléphonie au Sénégal explique que la licence 4G ne vaut pas plus de 14,5 milliards francs Cfa. Mais soutient l’Association sénégalaise des usagers des technologies de l’information et de la communication (Asutic), «les arguments avancés par Orange sur la base d’une analyse comparative avec le Maroc pour évaluer la licence 4G à 14,5 milliards frs CFA ne sont pas du tout pertinents donc irrecevables».

Pour étayer ses propos, l’Asutic explique : «D’abord au Maroc, les fréquences basses ’’appelées fréquences en or¬’’ comparables à celles que l’Artp voulait céder à Expresso, Orange, et Tigo étaient achetées par l’opérateur Maroc Télécom à 60 milliards de franc Cfa. Les deux autres opérateurs Meditel et Wana ont acheté à 30 milliards, les fréquences de moindre qualité. En plus, ces 3 opérateurs ont déboursé, chacun, 18 milliards pour les frais de réaménagement des fréquences libérées. Au final les licences 4G ont coûté aux opérateurs 78 et 48 milliards au Maroc».
D’après cette organisation de consoméristes, l’analyse manque de finesse et d’objectivité. Pour rectifier cela, note-elle, «Orange devait considérer le parc d’abonnés mobiles, plutôt que la population». Dans le communiqué, on souligne une différence énorme: «9 millions au Maroc (source: rapport Anrt mars 2015) et 7,3 millions au Sénégal (source: rapport Artp juillet-septembre 2015)». Ensuite, ajoute-t-on, «les marges bénéficiaires des opérateurs sont plus élevées au Sénégal qu’au Maroc». Pour finir, l’Asutic précise qu’«au Maroc, les tarifs de communication baissent régulièrement (22% en 2014, et 68 % de baisse de 2008 à 2013 source rapport Anrt) au profit des citoyens-consommateurs, ce qui n’a jamais été le cas au Sénégal, les opérateurs augmentent plutôt leurs tarifs». Considérant tous ces faits, le prix de réserve fixé par l’Artp jugé trop élevé par les opérations, est plutôt dérisoire aux yeux de l’Asutic. «Chaque opérateur devrait débourser au moins 100 milliards de francs Cfa pour obtenir une licence 4G au Sénégal», estime l’association.