Le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye a soutenu, samedi à Dakar, être convaincu que le combat contre les abus sexuels se gagnera si "nous puisons dans notre tradition et dans l’éducation".
Aly Ngouille Ndiaye s’exprimait lors de la remise d’une distinction pour l’accompagnement apporté à l’association des journalistes pour la lutte contre le viol et les abus sexuels (AJVAS).
La cérémonie s’est tenue au poste de santé de l’Unité 26 des Parcelles assainies (banlieue).
M. Ndiaye qui a remercié les journalistes membres de l’AJVAS pour ce prix a indiqué que "la solution pour parer aux abus sexuels se trouve dans le très fond de nos valeurs culturelles et dans l’éducation".
"Ma conviction est qu’en puisant dans notre tradition et dans l’éducation, nous pouvons venir à bout des abus sexuels’’, a-t-il souligné devant une foule nombreuse.
Pour sa part, Bintou Ramatoulaye Sané, membre de la Task-force de l’association des juristes sénégalaises (AJS) a plaidé pour "la légalisation de l’avortement médicalisé pour les victimes de grossesse non désirée, à la suite de viol ou d’inceste"
"L’avortement n’est pas illégal, s’il est effectué avant 120 jours, c’est-à dire quatre mois de grossesse", a défendu Mme Sané convoquant le droit et la religion dans son argumentaire.
Selon des chiffres fournis par l’Association des juristes sénégalaises, 250 cas de viol dont 50 cas d’inceste ont été enregistrés en 2015 à Dakar.