La maison d’arrêt et de correction de Diourbel est sous les feux de la rampe depuis que Boy Djinné s’est fait la malle. Hier, ce sont les autres détenus qui se sont rebellés pour protester contre la dureté de leurs conditions de détention.
96h après avoir réussi son évasion, Baye Modou Fall continue de créer des difficultés aux matons de Diourbel. Hier, les détenus se sont rebellés contre l’interdiction à eux faite par l’adjoint au directeur de la maison d’arrêt et de correction de Diourbel, de procéder à la prière du vendredi. Les pensionnaires de la prison s’insurgent aussi contre leurs conditions de détention qui se seraient durcies depuis que Baye Modou Fall s’est évadé.
Le brouhaha et les vociférations des détenus étaient perceptibles à 50 m du pénitencier encerclé pour la circonstance par les limiers du commissariat urbain qui avaient pris position avec leurs armes. Certains matons étaient montés dans les miradors pour contrer toute velléité de rébellion. D’ailleurs, cette rébellion a conduit au déplacement de Baye Thiam, le substitut du procureur, à la Maison d’arrêt et de correction pour s’entretenir avec le personnel. Des personnes proches du milieu judiciaire renseignent que le magistrat était noir de colère lorsqu’il joignait au téléphone l’adjoint au directeur de la prison. Elles ajoutent que Baye Thiam n’aurait pas aimé que les autorités administratives soient informées de la situation qui régnait à la Mac avant les autorités judiciaires, responsables au 1er chef des détenus.
Des matons interrogés à la police et au Palais de justice
Par ailleurs, depuis l’évasion de Boy Djinné, la traque aux matons qui l’auraient aidé dans sa fugue se poursuit. Deux surveillants de prison, répondant aux initiales de DWF et MS ont été entendus le jeudi par le doyen des juges d’instruction et un inspecteur de police. MS, contrairement à DWF, a été entendu à deux reprises à la police. S’agissant de Boy Djinné, des indiscrétions ont fait état d’une blessure qu’il aurait contractée lors de sa chute.