Les pouvoirs publics sénégalais ambitionnent d’implanter 18 unités industrielles dans les trois départements de Fatick (ouest), avant la fin du premier trimestre 2016, envue de créer "une véritable chaîne de valeur" régionale dans le domaine de l’agro-alimentaire, a annoncé, vendredi, Babacar Ndiaye, chef de division à la Direction des petites et moyens industries (PMI).
"Pour 2016, il est prévu 18 unités industrielles dans la région de Fatick. Quatre unités seront installées dans le département de Foundiougne, huit à Fatick et trois à Gossas", a-t-il dit.
Babacar Ndiaye, également gestionnaire de projet, intervenait lors d’une réunion d’information et d’échanges sur le programme d’implantation d’unités industrielles essentiellement orientées dans le domaine l’agroalimentaire.
Selon M. Ndiaye, "l’implantation de ces unités industrielles va à terme permettre un développement endogène et mettre en œuvre une véritable chaîne de valeur de la production à la commercialisation des produits’’.
"Dans le premier trimestre qui constitue la phase pilote de la mise en œuvre de ce programme, nous allons implanter dans la région de Fatick deux unités, ensuite 16 autres unités seront financées", a annoncé le chef de division PME au ministère de l’Industrie et des Mines.
"Là aussi, a poursuivi M. Ndiaye, il est important de souligner que dans l’implantation des unités, nous allons toucher tous les départements de la région de Fatick".
L’appel à projets est déjà lancé et "tous les acteurs locaux, le secteur privé notamment, peuvent participer, élaborer leur business plan et nous l’envoyer pour qu’on les traite et les achemine auprès de la banque et au niveau du FONGIP", a indiqué Babacar Ndiaye.
"C’est un programme assez ambitieux, liant quatre partenaires, à savoir le ministère de l’Industrie et des Mines, le FONGIP, le FONSIS et la Banque nationale de développement (BNDE), pour l’implantation de 578 unités industrielles sur toute l’entendue du territoire", a-t-il fait savoir.
"Le mécanisme de financement mis en place est ouvert à toutes les unités existantes comme les nouvelles créations. C’est ouvert à tous les entrepreneurs ou promoteurs industriels. Ce sont des fonds qui peuvent aller jusqu’à 100 millions de crédit avec des taux de 6,5% sur une durée de trois à cinq ans", a souligné le gestionnaire de projet.
Il a précisé que les préoccupations des acteurs locaux sur l’accompagnement, le suivi et la concurrence seront prises en compte au niveau du comité technique, qui va se charger de présélectionner les dossiers.
"On fera de sorte que pour les mêmes localités, on n’ait pas les mêmes types de projets pour éviter demain une saturation de certains produits", a dit Babacar Ndiaye.