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Conference - Lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales : Les finances islamiques, alternative à la misère
Publié le samedi 23 janvier 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par A. Seck
Signature de la convention de partenariat et de déclaration de Paris sur le VIH
Dakar, le 04 Novembre 2015 - Le Premier ministre a pris part à la cérémonie de signature de la convention de partenariat et de déclaration de Paris sur le VIH. Cettte manifestation était organisée par l`Alliance mondiale des maires, l`Association des maires du Sénégal, Microsoft et Onusida. Photo: Mouhamed Boun Abdallah Dionne, Premier ministre




Les finances islamiques peuvent constituer une alternative pour lutter contre la pauvreté et les inégalités sociales. Mais d’après Mouhamadou Moussa Sy, président de l’Association Ahbab, il faudrait la redistribution des richesses et le respect des prescriptions contenues dans le Coran, notamment la pratique de la Zakkat et la prohibition de l’intérêt. M. Sy s’exprimait ainsi à l’ouverture de la conférence organisée dans le cadre de la 36ème édition de la Ziarra annuelle de la famille Omarienne.

Dans le cadre des manifestations de la 36ème édition de la Ziarra de la famille Omarienne, une conférence autour des thématiques comme le développement durable, le savoir en islam et la justice économique a été organisée hier. L’occasion a donc été saisie pour revenir sur le rôle important que peuvent jouer les finances islamiques dans un monde assailli par une crise économique. Selon le président de l’Association Ahbab, structure organisatrice de cette conférence, «la finance islamique est un concept où converge aujourd’hui nos appels comme une alternative à l’autre finance capitaliste dans tous ses états». Selon Mou­hamadou Moussa Sy, «depuis sa création, la finance islamique a connu une croissance exceptionnelle». Chiffres à l’appui, le président de l’Association Ahbab souligne que : «Le Fmi et la Banque mondiale et d’autres organisations estiment que les avoirs des ban­ques islamiques ont été multipliés par 9.» «A 1 800 milliards de dollars entre 2003 et 2013, il y a eu une progression de 16% qui avoisinerait 2 000 milliards de dollars. Ces chiffres impressionnants de­vraient nous interpeller sur la répartition de cette richesse principalement au niveau de la Oumah islamique», a-t-il fait savoir.
Partant de ce constat, M. Sy s’interroge sur le paradoxe entre cette richesse et la pauvreté des populations de la Oumah. «L’islam étant une religion de justice, d’égalité et de paix, pourquoi la condition économique et sociale de la Oumah et de la majorité de ses adeptes est dans un état de pauvreté et de déchéance», s’est-il demandé. D’a­près Mouhamadou Moussa Sy, certes «la réponse à ces questions existe», mais pour lui, «la redistribution des richesses demeure fondamentale». A l’en croire, «la solution à ces problèmes sera trouvée en revenant vers Allah». «Et en observant les prescriptions contenues dans le saint Coran et dans les hadiths, notamment la défense morale entre la course effrénée vers la thésaurisation, ensuite la pratique de la Zakkat, la prohibition de l’intérêt», a-t-il recommandé.

Invite «à un réajustement de l’ordre économique...»
Venu présider l’ouverture de cette conférence, le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne soutient qu’en «interrogeant les finances islamiques pour projeter les principes de justice et d’équité dans la pratique islamique et financière», on invite «à un réajustement de l’ordre économique à l’ordre éthique». Pour le Premier ministre, «les finances islamiques présentent une alternative» pour trouver des solutions «face aux inégalités et injustices notées dans le domaine économique dans le monde des finances». D’après M. Dionne, c’est dans ce sens que «l’Etat du Sénégal a entrepris des réformes importantes sur son dispositif législatif et réglementaire pour donner une place aux finances islamiques».
Saluant la pertinence des thèmes retenus pour cette conférence, le Premier ministre estime que «le savoir véritable développe la conscience et le respect des règles d’éthiques de l’individu». «C’est en principe éthique que de veiller à préserver l’environnement pour les générations futures. Le choix de ces thèmes montre à quel point vous êtes avertis de ce que traverse nos sociétés. Voilà que l’accélération de la révolution technologique risque de nous conduire vers la dégradation irréversible de notre environnement. Il s’y ajoute la primauté du marché et de la rentabilité désormais sur toute autre valeur. Ce qui entraîne les dérèglements climatiques que nous subissons, mais aussi nombre d’inégalités sur le plan économique et financier qui handicapent la marche des pays comme les nôtres vers la création de richesses partagées en toute équité», a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le Premier ministre a réitéré la volonté du chef de l’Etat de sortir les études en arabe de «leur marginalité et en instaurant leur dignité». A en croire M. Dionne, «la reconnaissance du Baccalauréat arabe, la modernisation des daraa, le projet d’une université arabo-islamique sont autant d’illustrations qui mettent en exergue la volonté du président de la République de promouvoir l’équité et l’égalité des chances» en donnant à cette langue toute sa valeur.
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